Dans l’Indre, un arrêté qui entre en vigueur samedi limite l’usage de l’eau dans une dizaine de communes correspondant à une « situation de crise » sur le bassin versant de deux affluents de l’Indre.
Selon un communiqué de la préfecture, « une dizaine de départements » ont déjà fait l’objet de telles mesures. Sont notamment interdits dans l’Indre l’arrosage des terrains de sport, pelouses, espaces verts, massifs floraux, golfs, ainsi que le remplissage des piscines privées ou le lavage des véhicules, sauf dans les stations équipées d’un récupérateur d’eau. L’arrosage des jardins potagers familiaux est également interdit de 8H00 à 20H00. Concernant l’irrigation, le prélèvement des eaux superficielles est interdit, et l’irrigation agricole par forage est limitée à certaines heures.
« Depuis juin 2018, l’Indre connaît un épisode de sécheresse qui perdure. Ainsi depuis un an, il est constaté un déficit de plus de 35 % de la pluviométrie dans notre département », indique la préfecture.
« Ce constat, qui intervient dans le cadre d’une évolution plus globale du climat qui tend vers une augmentation moyenne des températures, se traduit actuellement par un niveau très bas des cours d’eau et des nappes phréatiques pour la saison », ajoute-t-elle, précisant que « les premiers seuils de crise sont d’ores et déjà atteints, ce qui est très préoccupant si tôt en amont de la période estivale ».
Le Puy-de-Dôme a également été placé le 12 avril en situation de vigilance sécheresse, le niveau des nappes étant « relativement bas en raison d’un faible taux de recharge à l’automne » et les débits des principaux cours d’eau ayant été inférieurs à la moyenne mensuelle en mars. « Certaines communes du département connaissent dès à présent des difficultés d’alimentation en eau potable, notamment celles alimentées par des sources », selon la préfecture.
Le département du Rhône et la métropole de Lyon ont également été placés le 1er avril en situation de vigilance ou d’alerte sécheresse, de même que l’Isère et l’Ain.
La Creuse a été placée en « zone d’alerte » le 19 avril, invoquant « une sécheresse exceptionnelle et inédite à cette période de l’année », avec « des débits des cours d’eau qui atteignent des niveaux comparables à ceux habituellement rencontrés en juillet et août ». En Charente-Maritime, deux bassins ont également été placés en « alerte de printemps ».