Cette décision s’accompagne de nombreuses mesures de restriction de l’utilisation de l’eau. Pour les industriels, elle implique de « réduire leur consommation en eau de l’ordre de 20% », indique la préfecture dans un communiqué. Les agriculteurs, eux, ont notamment interdiction d’irriguer les mardi, jeudi, samedi et dimanche de 10h à 19h, tandis que pour les particuliers, l’arrosage des pelouses, le remplissage des piscines ou le lavage des véhicules hors des stations professionnelles sont également interdits. La préfecture a aussi annoncé que les contrôles seront « maintenus et renforcés sur l’ensemble du territoire pour s’assurer du respect des restrictions ».
éviter une pénurie d’eau potable
La prise de l’arrêté est justifiée par la nécessité « d’assurer une surveillance accrue des conditions hydrologiques » et d’alerter l’ensemble des usagers « afin d’éviter une pénurie d’eau potable et de limiter les atteintes au milieu naturel », indique l’arrêté. Selon la préfecture, l’hiver 2018/2019 a présenté un déficit pluviométrique « de 20% par rapport à la normale », amenant certaines nappes phréatiques à un « niveau historiquement bas ». Les récents évènement pluvieux survenus dans le département « ne sont pas de nature à améliorer rapidement la situation », précisent les autorités. L’échelon « alerte renforcée » est le troisième niveau d’une échelle de mesure de la sécheresse qui en compte quatre (vigilance, alerte, alerte renforcée et crise), avec des mesures de restriction graduées à chaque niveau. Le département du Nord était jusqu’ici en situation d’alerte ou d’alerte renforcée selon les différents bassins versants.