Dans le sud-ouest des Etats-Unis, la sécheresse en Californie atteint des niveaux encore jamais vu. Il faudrait remonter 1.200 ans en arrière pour trouver des conditions similaires. Il ne pleut plus. Les conséquences sont désastreuses et ont des répercussions sur l’ensemble de la population et même sur le climat lui-même. Et on ne parle même pas des incendies.
En outre, un des principaux réservoirs artificiels d’eau douce du sud-ouest des Etats-Unis, le lac Mead connait son niveau le plus bas depuis sa création en 1930. Ses réserves se situent à 40%. «En conséquence, les autorités fédérales ont annoncé qu’elles procéderaient à des restrictions à partir d’octobre pour les Etats situés en aval du lac Mead. Ce qui aura un impact pour des millions de consommateurs, notamment les exploitants agricoles. Ainsi, l’Arizona recevra environ 18% d’eau en moins par rapport à une année normale. Le Nevada 7% de moins, et le Mexique, où le Colorado finit sa course, 5% de moins » peut-on lire dans un article de Les Echos du 17 aout 2021. C’est un exemple parmi tant d’autres.
Sécheresse en Californie: un cycle vicieux
Par ailleurs, au nord de la Californie, le barrage du lac d’Oroville a cessé sa production d’électricité, le niveau du lac étant trop bas. «Depuis début juillet, le niveau du lac d’Oroville a baissé en moyenne de 36 centimètres par jour. D’après Libération, ce barrage est capable d’alimenter jusqu’à 800.000 foyers en électricité». Dans l’article du 6 aout 2021 Sécheresse en Californie : mise à l’arrêt historique du barrage d’Oroville
«La Californie devra compenser (l’absence de cette production d’électricité) en recourant davantage aux énergies fossiles. Selon l’institut de recherche Stanford Analysis, les sécheresses étaient responsables d’environ 10% des émissions de dioxyde de carbone générées par la production d’énergies fossiles. Des émissions qui contribuent au changement climatique qui provoque ainsi encore plus de sécheresses. «C’est un cycle vicieux», note Peter Gleick, climatologue et président émérite de l’Institut Pacifique.»
Les conséquences pour l’agriculture sont assez terribles. D’après notre revue de presse, bon nombre d’exploitant mette en jachère leur sole voir même arrache leur production à l’image de Daniel Hartwig qui produit des amandes. Ils viennent d’arracher 150ha d’arbres. Les images sont choquantes dans ces articles de Géo parut le 5 août 2021: Ravagée par la sécheresse, la Californie arrache ses précieux amandiers
«Fundamental change»
De nombreux agriculteurs disposent de puits qui vont pomper l’eau à des centaines de mètres sous terre. Là aussi l’eau vient à manquer comme le raconte un producteur de maïs et une productrice de fruits et légumes. A lire sur Capital.fr
Dans les 24 prochains mois les perspectives sont alarmantes. Les prévisions météorologiques sont mauvaises. L’état des réserves laissent présager des changements fondamentaux dans le paysage agricole du sud-ouest des Etats-Unis. Comme l’indique le média professionnel agricole Moder Farmer: «This will mean a fundamental change to how agriculture is done—or not done—in the arid Southwest. Exactly what form that will take is still unclear».
Après les agriculteurs, c’est l’ensemble de la population du sud ouest des Etats Unis qui devrait être impacté par les restrictions d’utilisation de l’eau. Voir même d’accès à l’eau.
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