« On va avoir entre 20 et 50% de récolte », explique à l’AFP Michel Chabert, président du Comité interprofessionnel de la châtaigne d’Ardèche. « Aujourd’hui, quand on tourne les filets, il y a très peu de châtaignes et elles sont toutes petites. Avant juillet, il y a eu très peu de pluie et depuis, zéro précipitation. La châtaigne sait résister à la sécheresse l’été mais en septembre, elle a besoin de pluie au moment de la maturation », explique de son côté Daniel Vernol, castanéiculteur à Saint-Étienne-de-Boulogne.
Lui s’attend à une récolte en repli de 70%, avec une majorité de fruits de petit calibre qui partent à la transformation. Avec une perte de revenus de 80%, il espère être indemnisé par le régime des calamités agricoles.
L’Ardèche déjà impactée
C’est un nouveau coup dur pour la filière qui a été confrontée ces dernières années au cynips, petite guêpe venue d’Asie, arrivée en Ardèche en 2010. Des lâchers massifs de torymus, un insecte prédateur du cynips, ont eu lieu mais le retour à l’équilibre est à peine en vue. Le consommateur, lui, devrait voir moins de châtaignes fraîches de gros calibre sur les étals cette année, ajoute M. Chabert. L’Ardèche produit à elle seule la moitié de la production française, soit environ 5.000 tonnes par an.
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