Du lin, du maïs fourrager et des pommes. À Différents moments de l’année, le titulaire du nouveau poste permanent qu’ouvre la cuma de la Tour en 2021 interviendra dans des récoltes encore plus variées que le périmètre de la cuma. En effet, trois autres coopératives renforcent leur service complet de récolte grâce au projet qu’a initié leur voisine.
«La cuma de Gisay-la-Coudre va faire travailler le salarié au moment de l’arrachage du lin. La cuma du Pays d’Ouche complète les activité sur l’écapsulage du lin», présente Noëllie Maillard, animatrice de la fédération des cuma Seine Normande, à l’occasion du forum régional de l’innovation du 3 février. Enfin, la cuma des Pommiculteurs le sollicitera pour la récolte d’un fruit tout aussi emblématique de la région.
Le groupement d’employeurs a facilité la création de l’emploi du poste permanent
Pourtant, une seule entité, la cuma de la Tour, assure la fonction d’employeur. «Nous avons mis en place un groupement d’employeurs. Toutes les cuma peuvent mettre en place ce système. L’avantage, c’est que la cuma peut mettre à disposition de ses adhérents une solution de main d’œuvre.»
L’animatrice met en avant le besoin souvent saisonnier des agriculteurs. «Quand on a beaucoup de travail sur des périodes assez courtes, pouvoir mettre ainsi en place un CDI à temps plein polyvalent, cela permet aux adhérents de retrouver tous les ans la même personne, formée et habituée à cette tâche.»
Au-delà de ces différentes récoltes, la cuma de la Tour inclut donc d’autres missions. «Nous comptons sur lui pour des travaux de mécanique», explique son président, Denis Loiseau.
Le nouveau projet relance des perspectives
À la cuma de la Tour, le chauffeur mène une Jaguar 940. Il la retrouve sur deux périodes de l’année puisque la coopérative a choisi d’investir aussi pour la récolte herbagère. Le président prévoit un volume d’activité annuel de l’ordre de 1.000ha. «Deux adhérents font de la méthanisation. Cela augmente la surface annuelle.»
Ainsi ces développements relancent une activité qui avait tendance à décliner jusqu’ici. La cuma avait acheté sa précédente ensileuse d’occasion en 2013. «Elle arrivait en bout de course. Nous avions des pannes.»
Plusieurs adhérents envisageaient de se tourner vers une autre solution. Aujourd’hui, la cuma devrait atteindre son objectif de fiabilité et d’ensiler pour moins de 120€/ha et elle se tourne désormais vers un projet immobilier, dans le prolongement de ce dynamisme revigoré.
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