Nous avons pris la décision d’annuler la taxe douanière sur les exportations de blé pour les deux prochaines années », a déclaré le chef du gouvernement, cité par les agences russes. « Cela donnera une nouvelle impulsion au marché céréalier pour se développer », a-t-il ajouté. Cette taxe avait été imposée début 2015 pour maintenir l’offre intérieure en dépit de l’effondrement du rouble. Relativement faible, elle n’a pas empêché la Russie d’enregistrer des exportations record de céréales lors de la dernière campagne agricole et de dépasser les Etats-Unis comme premier exportateur mondial de blé, un rang qu’elle devrait conserver sur la campagne en cours grâce à une moisson record. L’annulation de la taxe devrait entraîner une augmentation de 5 millions de tonnes des exportations de blé, attendues à 30 millions de tonnes, a estimé vendredi un adjoint du ministre de l’Agriculture Djamboulat Khatouov. Les agriculteurs avaient appelé de manière répétée à supprimer les barrières douanières en vigueur. La taxe a entraîné des pertes de 50 milliards de roubles (près de 700 millions d’euros) pour les agriculteurs, a estimé récemment le président de l’Union céréalière Arkadi Zlotchevski. Toutes céréales confondues, la récolte est actuellement prévue par le ministère de l’Agriculture au moins à 110 millions de tonnes, du jamais vu pour la Russie post-soviétique. Les céréaliers prévoient encore plus, à au moins 114 millions de tonnes.
Moscou, 2 sept 2016 (AFP)