Rouvrir à la pâture de larges surfaces difficiles d’accès, en voie d’embroussaillement, à l’aide d’un robot broyeur télécommandé: voici le projet porté par le Conseil départemental 31 et la fédération des cuma de Haute-Garonne et d’Ariège.
Aujourd’hui, ce projet a abouti à la création d’une cuma interdépartementale sur les trois départements de la Haute-Garonne, de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées. La Cuma Pyrénées Espace d’Innovation (PEI) a donc été créée le 1er juillet 2020 à Saint Bertrand de Comminges.
Les organisateurs avaient décidé de demander aux agriculteurs participants de contribuer au choix de la machine. Le Conseil départemental 31 et la fédération des cuma de Haute-Garonne et d’Ariège ont pour cela mis en démonstration 6 robots-broyeurs le 17 juin. Ils ont œuvré dans les secteurs de Baren et Burgalays, sur des parcelles très pentues.
Au terme de ces démonstration, c’est le robot-broyeur téléguidé RoboGreen Evo qui a donc été choisi par les participants.
La solution du robot-broyeur s’est imposée pour plusieurs raisons énumérées par Cécile Ruau, du Conseil départemental de la Haute-Garonne:
- des raisons d’accès, notamment aux parcelles très pentues (le robot choisi devrait être hélitreuillable, la plupart des machines peuvent intervenir jusqu’à 55°),
- la sécurité de l’opérateur puisqu’il peut manoeuvrer le robot à une certaine distance. Et cela sans crainte d’être victime d’un accident comme sur un tracteur.
- Autre facteur de poids: la possibilité de faire du “sur-mesure” en épargnant certaines zones pour des raisons cynégétiques ou environnementales.
UNE JOURNÉE, CHAUFFEUR INCLUS, À 400€
«Le projet sera d’autant plus solide qu’il reposera sur l’engagement d’agriculteurs nombreux», a souligné Magali Laporte, directrice de la fdcuma31-09. Elle chiffre l’activité annuelle à environ 200 journées de travail.
D’autres structures, comme des collectivités locales ou les parc naturels et les groupements pastoraux, ont déjà manifesté leur intérêt à adhérer. D’autant plus que ce robot serait guidé par un chauffeur formé, issu du Service de remplacement (Multi Agri 31).
La journée devrait revenir à 400€. Et avec une vitesse de travail variable «sans doute en dessous d’un hectare pour premier lieu, et autour d’un hectare ensuite». L’important sera, comme l’a souligné l’élu départemental Gilbert Hebrard, de faire pâturer ces espaces pour les regagner de manière durable. Le modèle de robot choisi par les agriculteurs et le nom de la cuma seront dévoilé(s) dans la prochaine édition.
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