Va-t-on vers une pénurie d’AdBlue? Tout d’abord, la situation de l’AdBlue n’est pas fondamentalement différente de celle des engrais. Son composant principal est l’ammoniac. Ce dernier est produit à partir du gaz dont le prix a connu une grande instabilité au mois de mars. En conséquence, certaines usines comme celle de Yara au Havre ont arrêté la production durant une partie du mois de mars. «La raison de cet arrêt est que le prix du gaz fluctuait de façon irrationnelle d’une journée à l’autre», indique Johan Labby, directeur du site Yara du Havre. «Dans ces conditions, cela devenait compliqué voire impossible de se projeter au niveau économique.»
Depuis quelques jours, le prix du gaz retrouve une certaine stabilité mais reste toujours très élevé. «L’ensemble des unités de production Yara sont en fonctionnement. Les clients sont alimentés. Il n’y a donc pas de risque de rupture.»
Des prix en hausse et des incertitudes pour l’AdBlue l’hiver prochain
La question est que se passera-t-il l’hiver prochain quand les besoins en énergie seront de nouveaux importants? L’instabilité géopolitique fait que les différents acteurs restent prudents. «Le risque existe pour qu’en fonction des disponibilités en gaz naturel, les prix deviennent instables et imprévisibles.» Mais aujourd’hui, personne ne se risque à faire un pronostic.
Cette augmentation du prix du gaz pèse directement sur celui de l’AdBlue. Pour l’achat d’un fut de 200l, les prix sont très disparates. Suivant les fournisseurs, il oscille entre 0,80€HT/l et 1,20€HT/l.
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