La part d’exploitations sans revenus « est particulièrement élevée dans la production de céréales et grandes cultures (30%) et dans l’élevage d’ovins, caprins, équidés et autres animaux (28%) », selon l’Insee.
Pour les céréaliers, cela peut s’expliquer par l’onde de choc provoquée par une année de récolte catastrophique en France en 2016, doublée d’une chute des cours mondiaux. Une situation qui a continué d’affecter les fermes françaises en 2017, la commercialisation des grains étant à cheval sur deux années. Résultat, les céréaliers, traditionnellement la façade prospère de la ferme France, ont dégagé en moyenne un revenu net avant impôts inférieur à 1.000 euros par mois cette année-là (+6,7%).
La viticulture tire son épingle du jeu
En moyenne, les exploitants agricoles, avec également une crise au long cours du secteur de l’élevage bovin, ont enregistré un revenu net imposable mensuel moyen de 1.390 euros par mois en 2017. En progression de 8,2% par rapport à 2016, avec d’énormes écarts selon les productions.
Sans surprise, la viticulture est le secteur le plus prospère, avec un revenu moyen de 2.790 euros par mois, mais en recul de 3,9% par rapport à 2016. En bas de l’échelle, les éleveurs d’ovins, caprins, équidés tirent la langue, avec un revenu moyen de 620 euros par mois. En recul de 9% par rapport à celui de 2016.
Pour les éleveurs bovins, si l’année n’a pas été florissante, elle a connu un mieux en 2017. Avec 1.100 euros de revenus par mois, ils ont bénéficié d’une forme de « rattrapage » (+15,9%). Dans le même temps, les revenus des agriculteurs en polyculture-élevage voyaient leur revenu moyen passer à 1.090 euros, une progression de 25,2%. En 2016, ils avaient subi l’effondrement des prix du lait dû à la fin des quotas laitiers en 2015.