Avant toute chose, la qualité de la parcelle que l’on destine à une telle culture de printemps se juge sur sa réserve hydrique. La féverole de printemps est plus exposée aux stress hydriques de fin de cycle que la féverole d’hiver ou que le pois. La parcelle idéale pour semer une féverole de printemps se doit donc de pallier ce risque. Elle doit présenter une réserve hydrique suffisante qui sécurisera la bonne nutrition hydrique de la culture.
Par ailleurs, les sols séchants, les argiles lourdes et les limons battants hydromorphes s’avèrent moins propices au développement de la féverole et de ses nodosités. Ce sont de ce fait des situations à éviter.
La date de semis de la féverole de printemps constitue ensuite un autre choix que le cultivateur doit trancher. Un semis précoce constitue l’un des principaux leviers dans l’évitement des excès thermiques et des stress hydriques aux stades d’élaboration du rendement. La féverole offre ici un avantage intéressant. Il est en effet possible de la semer très précocement, dès début février. Le tout est que le sol soit portant. De plus, l’intervention peut même s’envisager sur sol gelé, dès lors que la profondeur de semis est bien respectée.
Semer une féverole de printemps: le choix du bon endroit
En termes d’interventions, la préparation préalable à un semis de féverole de printemps doit intégrer que la plante appréciera un sol aéré sur 10-15cm. Ceci favorisera son développement racinaire.
Par voie de conséquence la culture optimisera sa capacité à valoriser l’eau. Ainsi, dans le cas d’un sol mal nivelé ou refermé après un hiver pluvieux, une reprise sur 5-10 cm est conseillé avant toute implantation.
La féverole de printemps se sème à 6-7cm de profondeur pour un semis précoce en février et/ou sur sol gelé. La profondeur passe à 5cm pour un semis courant mars. Respecter ces préconisations, c’est assurer d’une part l’enracinement. D’autre part, cela doit éviter toute exposition à des gels tardifs.
La féverole s’accommode de différents écartements
L’emploi d’un semoir à céréales est possible. Cependant, agir avec un semoir monograine aboutit à une meilleure qualité de travail. Il en découle alors la possibilité de réduire la densité de semis à 5 graines/m². Ce repère de la densité évolue aussi en fonction du sol. C’est un autre critère important à respecter. En effet, la surdensité s’avère contre-productive. Elle accroît les risques de maladies à la floraison. Elle induit également une plus forte compétition hydrique au sein de la parcelle.
En revanche, la féverole s’accommode à de faible écartement (17cm). Elle se cultive aussi très bien sur des écartements plus importants (45cm), notamment pour introduire du binage.
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