Il y a 20 ans encore, beaucoup de remorques et d’épandeurs de fumier étaient équipés de pneus d’avion ou routier (15*22.5) nécessitant souvent une pression de 5 bars. Si la résistance était au rendez-vous, ce n’était pas le cas pour l’aspect agronomique. Aussi, au début des années 90, des démonstrations de décompactage ont fleuri, y compris dans des parcelles où cet effet
ne se voyait plus après quelques mois seulement.
Ne pas compacter plutôt que décompacter
Plutôt que de décompacter (ou fissurer en terme actuel), mieux vaut encore ne pas compacter. C’est ainsi que le repère de pression de 3 bars maximum dans le pneu, a pris de l’importance.
49,5 tonnes à l’entrée du champ
Prenons pour exemple l’ensemble tracteur + tonne à lisier de la cuma du littoral, à Saint-Père-en-Retz (44). La tonne est certes bien armée de ce point de vue : essieu suiveur, essieu directeur et releveur, report de charge sur la fl èche ainsi qu’une cloison à l’avant de la cuve pour conserver de l’adhérence sur l’essieu arrière du tracteur. Sur la bascule, cela donne un tracteur de 290 ch pesant 12,6 tonnes, auxquelles s’ajoutent les 13,9 tonnes de la tonne à lisier vide, avec ses trois essieux et sa rampe à pendillards. Rajoutons enfin 23 tonnes de lisier et nous arrivons dans le champ avec près de 50 tonnes de charge totale. Compte tenu des différents reports de charge, l’attelage de la cuma a la configuration que vous pouvez lire dans le tableau ci-dessus. Sans télégonflage, il faut utiliser les pressions pour les vitesses maximales que pourrait atteindre le convoi. Il s’agit bien sûr d’un compromis entre la longévité du pneu et le respect plus ou moins aléatoire du sol.