La Loire, la Haute-Loire et le Cantal ont accueilli des démonstrations dynamiques d’un automoteur d’épandage de lisier du 12 au 19 octobre dernier. L’appareil était un Holmer Terra Variant. Il disposait d’une cuve de 16.000l et d’une puissance de 435ch. Pour les démonstrations de ces chantiers d’épandage de lisier, une rampe à patins Bomech de 15m équipait l’automoteur.
Imaginer les chantiers d’épandage de lisier de demain
Les chantiers d’épandage de lisier ne cesse d’évoluer. La réglementation va probablement éliminer la buse palette au profit des rampes ou des enfouisseurs qui peuvent déjà être rendus obligatoire dans certains départements par arrêté préfectoral. L’augmentation du volume des tonnes couplée à des tracteurs de plus en plus puissants montrent des limites au niveau réglementaire et agronomique.
Les périodes d’épandage rentrent dans des fenêtres météo favorables de plus en plus courtes. L’augmentation des surfaces classées en zones vulnérables réduit les périodes d’intervention. Pour s’adapter, des groupes cherchent des solutions qui passeront peut être par une décomposition des chantiers avec une phase transport distincte de l’épandage. Aussi, la présence de l’automoteur permet d’imaginer d’autres organisations de chantier.
Plus de 200 personnes ont assisté aux démonstrations d'épandage de lisier. De quoi imaginer de nouvelles façons d'organiser les chantiers pour augmenter les débits de chantier.
L'automoteur Holmer permet d'accéder à des parcelles en pente ou en dévers.
Des déplacements à 40 km/h pour rejoindre les chantiers.
La rampe à patins: un épandage propre dans les prairies.
Pour des débits de chantiers conséquents, l'automoteur doit être ravitaillé à la parcelle. Le remplissage directement à la fosse doit être réservé aux parcelles de proximité.
Une pression de 12 kg sur les patins permet de déposer le lisier dans des sillons.
Une nouvelle organisation
Utilisé aussi dans des parcelles en pente, l’automoteur démontre ses capacités de franchissement. Mais son utilisation amène aussi des réflexions parmi les 200 participants à ces journées.
Comment réaliser l’approvisionnement aux champs? Faut-il mettre en place une caisson de transfert ou ravitailler directement aux champs avec des tonnes? Quelle est la distance maximale entre l’exploitation et les parcelles pour conserver un débit de chantier correct? Quel sera le prix du m3 épandu?
Cependant, tous remarquent que pour obtenir des débits de chantier conséquents, une organisation type chantier d’ensilage sera nécessaire.
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