Selon un constat de la fédération des cuma de Bourgogne-Franche-Comté, que cela soit dans le cadre d’une démarche de filière non-ogm ou d’une recherche d’autonomie protéique, la thématique de la production des aliments à la ferme, et plus particulièrement du toastage des protéagineux, intéresse actuellement de nombreux éleveurs. En outre, les intérêts du toastage des protéagineux étaient au cœur de l’AG de la fédération régionale en janvier dernier. Reste la question de la rentabilité du toastage des protéagineux.
A lire: Pourquoi intégrer un aliment toasté dans la ration?
Rentabilité du toastage des protéagineux, une étude en Saône-et-Loire
Début juin, lors de l’AG de territoire en Puisaye-Forterre, la fédération organisait une journée sur cette thématique. En point d’orgue de la journée, l’intervention de la société Alysé. Après un rappel du principe de la technique, la société Alysé a présenté comment mesurer la rentabilité du toastage des protéagineux. Mieux, après l’intervention, chaque participant a pu la simuler avec les chiffres de son exploitation. « Une intervention très appréciée par les éleveurs présents » insiste Flora Chapotin, animatrice à la fédération régionale.
Les réflexions se basaient notamment sur une étude réalisée à la ferme expérimentale du lycée de Fontaines (71): toaster la féverole pour remplacer du tourteau.
Pour consulter l’étude complète: Le toastage, une solution pour améliorer son autonomie et s’adapter à un cahier des charges non-ogm?
Principale conclusion: « L’intérêt économique de ce type de ration est à replacer dans le contexte global de l’exploitation en prenant notamment en compte l’intérêt vis-à-vis d’un cahier des charges (AOP) mais aussi le potentiel agronomique. »
Optimiser le chantier de toastage de protéagineux
Ensuite, la cuma Terr’eau dispose d’un toaster de protéagineux depuis octobre 2019. Ses représentants précisent que le toastage amende les graines de soja, féverole, pois et lupin. Quoiqu’il en soit, la cuma facture sa prestation à l’heure: 110€/h (déplacement, gnr et chauffeur inclus) avec un débit de chantier moyen de 2t/h. D’ailleurs, à l’occasion de cette journée elle rappelait quelques conseils pour optimiser le chantier de toastage sur une exploitation:
- Prévenir le chauffeur en cas de graines bio pour éviter les mélanges avec les graines conventionnelles des chantiers précédents.
- Proposer des graines propres dans la mesure du possible (pour prévenir tout risque d’incendie).
- Prévoir une benne pour réceptionner les graines toastées (impossible en big-bag).
- Prévoir de la place dans un bâtiment s’il y a un risque de pluie.
- Anticiper le temps de refroidissement (environ une nuit).
Un aplatisseur de céréales à la cuma de l’Agréau
Enfin, la cuma de l’Agréau vient d’investir dans un aplatisseur à céréales mobile Superior. En outre, elle annonçait la création de l’activité à l’occasion de la journée. Un pari sur l’avenir. En effet, le groupe a décidé de prendre le risque de lancer l’activité, convaincu que la demande allait rapidement augmenter.
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