Dans la Drôme, cinq adhérents créent la cuma des Gousses. Une cuma qui est venue d’un besoin. «Mon investissement personnel a été complètement capté par l’achat des troupeaux et la construction des bâtiments. Il n’y avait donc aucune possibilité pour moi d’investir dans du matériel» résume Léo Girard, président de la cuma. Après l’adhésion à plusieurs cuma pour des tracteurs et la chaîne de matériel, «je voulais passer à l’étape du service complet avec un chauffeur salarié.» L’idée est lancée mais ne reçoit pas d’échos favorables. «À force d’en discuter, nous nous sommes retrouvés à plusieurs avec la même volonté. Nous avons donc créé notre propre cuma fin 2019 avec l’objectif affiché d’être en cuma intégrale.»
Cuma des Gousses: un collectif pour développer des idées
Ensuite, tout est allé très vite. Début 2020, la cuma des Gousses investit 1 million d’euros dans l’achat de matériels. En juin de la même année, le premier salarié est embauché. «Aujourd’hui, la cuma dispose de 5 tracteurs, 2 télescopiques, les outils de travail du sol, semis et récolte. Un second salarié a été embauché. Sans la cuma, je n’aurais pas eu la capacité financière d’investir dans du matériel performant et avoir une organisation permettant de répondre à ma charge de travail. Mon exploitation ne se serait pas économiquement développée aussi rapidement.»
«La cuma pousse aussi à se structurer. Pour un bon fonctionnement en groupe, il est nécessaire que cela fonctionne déjà bien chez soi. Le groupe permet de faire évoluer ses pratiques. Il apporte aussi de la contradiction et le développement de nouvelles idées.» Parmi elles, l’assolement en commun. «C’est un projet. Mais nous avons seulement deux campagnes derrière nous avec la cuma. Mais l’intention est là et nous mettrons l’idée sur la table cet hiver.»
Relancer une cuma en sommeil
En 2015 dans le Cantal, un groupe décide de relancer la cuma du Pont de Vigean en sommeil depuis quelques années. Pour chacun d’eux, il y avait des besoins pour différents matériels. Ils se retrouvent 4 puis 10, 12 et enfin 16. Cet effectif leur paraît intéressant car «de nombreuses combinaisons sont possibles» concède Guillaume Serre, président de la cuma. Moins nombreux, il manquerait certainement toujours un peu d’activité sur les matériels.
Après quelques années de fonctionnement, le parc de matériels s’est bien développé. Un projet évoqué il y a déjà quelques années est sur le point de voir le jour. Un bâtiment pour le stockage de l’ensemble du parc de matériels avec aussi de la place libre pour les futurs investissements. «Nous attendons maintenant les plans d’architecte pour déposer le permis de construire et attaquer les travaux d’ici la fin d’année», espère le président.
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