Oui, nous sommes d’accord pour rajouter des pénalités de retard. Mais c’est le commercial qui tient le stylo. Oui, nous aimerions bien même des clauses suspensives ou un matériel de remplacement. Mais c’est long à écrire dans la négociation et il fait jouer la confiance.
D’ailleurs, la cuma du Sud-Ouest de l’Oise témoigne: «on avait clairement mis une date sur le bon de commande, et pas juste «fin mars». Après réclamation quant à un retard, le commercial nous a retourné le bon en nous disant qu’il était prévu dans les conditions qu’il pouvait y avoir 1 à 2 mois de délai supplémentaire possible par rapport à la date contractualisée. Nous étions complétement dégoûtés.»
Mettre les conditions de la cuma sur la table avec l’annexe au bon de commande
Il est vrai que la commande reste un rapport de force dans lequel il faut essayer de reprendre la main. La cuma La Verloossoise a pu exposer son astuce lors des échanges. La cuma prépare avant chaque commande une annexe au bon, sur laquelle est prévue différents espaces dont le rappel du numéro du bon auquel elle se rattache.
« Cela nous permet d’anticiper un peu ce que l’on veut, de l’avoir déjà rédigé pour mieux l’installer dans la négociation. Sans tout imposer, cela nous sert déjà de base, il faut juste rayer les mentions ou compléter. Ainsi on peut les tirer en 2 exemplaires facilement à la fin pour les signer. Du coup comme les commerciaux savent que l’on fonctionne comme ça, ils font plus attention à leurs conditions. »
Les conseils principaux pour la commande étaient d’anticiper un maximum son achat, afin de ne pas être en position de ne plus rien refuser pour pouvoir travailler, et de reprendre la main sur la rédaction. L’annexe au bon de commande paraît être un levier important pour mettre subtilement les conditions de la cuma sur la table.
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