«Gagnant-gagnant» entre les producteurs et la cuma

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«Gagnant-gagnant» entre les producteurs et la cuma

La nouvelle arracheuse automotrice, opérationnelle sur les cultures de carottes et de salsifis.

L’arrachage de salsifis et de carottes pour le compte des établissements Maingourd sont les deux activités performantes proposées par la cuma la Solognote.

La cuma la Solognote, présidée par Thierry Pommier installé à Tigy, dispose de trois machines : une automotrice permettant de récolter indifféremment les deux cultures et deux machines tractées pour les salsifis et pour les carottes.

130 ha arrachés

L’Association des Producteurs de Légumes en Conserves (ADPLC) met les machines à disposition de la cuma. Chaque année, 70 ha de salsifis et 60 de carottes sont arrachés. La coopérative compte une trentaine d’adhérents. Montant de la part sociale : 200 €/ha engagé. Prix d’utilisation du matériel : 600 €/ha travaillé.

«Les machines sont conduites par des adhérents. Concernant l’automotrice, deux producteurs mettent leur chauffeur à disposition car la machine requiert des connaissances en électronique.» Les salsifis sont récoltés de janvier à mars.

Haut degré de technicité

Datant de 2011, l’automotrice est la plus récente des trois machines. «Elle présente un plus haut degré de technicité et possède plus de tapis pour secouer la terre. Travaillant avec une planche entière, on prend plus large : 1,20 m au lieu de 2 rangs de 30 cm. Donc on ramasse plus de terre.»

Toutefois, selon le président de la cuma, il est avantageux d’utiliser ce procédé : «Le travail est moins prenant car c’est un autre chauffeur qui est aux commandes alors que, pour une arracheuse tractée, il faut un chauffeur dans le tracteur et un autre dans la machine. Si les conditions sont optimales, l’arrachage à l’automotrice est plus rapide : 6 heures par ha contre 8 à 10 avec une machine tractée.»

Un investissement stratégique

La particularité de la Solognote réside dans son partenariat avec l’ADPLC qui est une organisation de producteurs (OP) de légumes destinés à l’industrie agroalimentaire. L’entité intervient sur la Beauce, où sont produits les légumes verts (pois et haricots) et les terres sableuses du Val de Loire, dédiées aux légumes «racines».

L’ADPLC achète le matériel spécifique : arracheuses et semoir pour les salsifis. «Mais il faut une gestion locale», explique Ludovic Fichot, responsable administratif de l’OP. «Les machines sont mises à disposition de la cuma. En contrepartie, celle-ci assure l’entretien et la récolte auprès des adhérents.» La cuma n’étant pas propriétaire du matériel, elle n’en assume pas le coût d’investissement. En revanche, les frais d’entretien sont à sa charge.

Ce partenariat permet aux producteurs de bénéficier d’un coût de récolte modéré. Quand l’ADPLC intègre un nouveau producteur, celui-ci devient membre de la cuma. «Une stratégie gagnant-gagnant : le producteur dispose d’un matériel performant dont il n’acquitte que le coût de gestion et un système synonyme de souplesse pour l’ADPLC. Or, les chantiers de légumes racines en nécessitent beaucoup vis-à-vis de l’usine Maingourd. Les jeunes carottes sont destinées à faire un ensemble pois-carottes en boîte : la récolte des carottes doit suivre celle des pois. »


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