La cuma Coopensil, en Bourgogne, récolte maïs ensilage et herbe à l’aide d’une ensileuse automotrice. Devant la difficulté de renouveler cette machine sans augmentation du prix de revient, les adhérents ont réfléchi à l’alternative « autochargeuse » pour récolter l’herbe.
Avantage à l’autochargeuse sur de courtes distances
Une étude comparative montre que le chantier de récolte à l’autochargeuse est toujours le plus économique. L’écart observé est relativement faible (10 à 15% du coût total) et se réduit avec la distance entre les parcelles et le silo. Le temps passé sur la route pénalise la compétitivité de l’autochargeuse. Plus la distance augmente, plus le débit de l’autochargeuse diminue et cela d’autant plus que le volume de caisse est petit. Une capacité de 50m³ est à préférer pour des distances champ-silo réduites (2 à 4 km) alors que la capacité de 72m³ est plus pertinente pour des distances champ-silo de 4 à 7 km.
Le choix de l’autochargeuse permet une organisation à l’échelle de l’exploitation. A deux, il est possible de démarrer un chantier de récolte avec une remorque autochargeuse, une réalité qui facilite le déclenchement de la récolte et tranche avec l’organisation collective et la logistique à mettre en place pour un chantier d’ensilage à l’automotrice.
Avantage à l’automotrice et à l’organisation collective pour la productivité journalière
Quelle que soit la distance champ-silo, le débit de l’automotrice reste identique. C’est l’ajustement du nombre de bennes aux besoins de l’ensileuse qui devient critique et permet d’assurer un flux régulier de matière au silo rendant la confection et le tassement plus faciles. A l’hectare, la mobilisation de personnel et le temps de travail sont plus importants, mais la productivité journalière est supérieure. A temps de travail identique, l’automotrice récoltera davantage de surface et de matière que l’autochargeuse.