«Nous avons toujours parlé comme d’une évidence de ce bâtiment dont disposera à l’avenir la cuma de Belloy-sur-Somme. Aujourd’hui, tout est prêt. Il ne manque plus que le terrain pour construire», se réjouit Vincent Lepers, président. En attendant, le matériel reste stocké chez l’adhérent. En outre, ce dernier perçoit une rémunération au mètre carré contre l’engagement de le mettre à l’abri. Ainsi, «le terrain pour le bâtiment de la cuma ne doit pas appartenir à l’un d’entre nous. D’autre part, il doit se situer autour de Belloy pour faciliter son accès aux 40 exploitations adhérentes dispersées dans un rayon de 20km. Nous en avons quelques-uns en vue. Maintenant, il va falloir finaliser!»
Une vision large
En 1984, à l’origine de la cuma de Belloy-sur-Somme, une arracheuse à betterave en décomposé démarrait la première activité en chantier complet. Une machine rachetée à un membre fondateur, qui employait déjà un chauffeur-mécanicien. Très vite, d’autres activités se créaient autour d’un semoir à betteraves, d’une bineuse, d’un déchaumeur… toujours en chantier complet.
Les petites réparations chez l’adhérent qui hébergeait le matériel fonctionnaient. Finalement, cet exemple d’un membre disposant d’un hangar avec atelier et salarié a permis à chacun de se projeter plus facilement dans le projet.
Bâtiment de la cuma de Belloy-sur-Somme: le temps de réfléchir
Le bâtiment commun? Les adhérents de la cuma se sont d’abord réunis pour en discuter durant une réunion hivernale. Ils ont donné un avis favorable pour poursuivre la réflexion, et ont créé une commission jeunes. Ensuite, celle-ci a planché et mis au point une feuille de route pour cadrer le projet. De plus, elle a organisé des visites de cuma disposant d’un bâtiment avec atelier, phytobac… pour recueillir les meilleures initiatives du réseau durant l’année 2019-2020. En parallèle, elle abordait la conception du bâtiment, autant dire le type de bâtiment, le choix des matériaux, et les équipements souhaités avec un ordre de prix.
Le salarié avant les murs
La commission jeune a pu plancher dans le cadre du DiNA cuma, en apportant régulièrement les fruits de sa réflexion en réunion de bureau. Avec des alternatives à discuter comme l’équipement en panneaux photovoltaïques, coûteux mais qui assure un retour sur investissement. Comme il devenait urgent pour certains adhérents de libérer du temps pour leur fermes, le projet de recruter un salarié a fini par devancer la construction du bâtiment.
Par ailleurs, trouver un salarié à temps plein pour les chantiers en commun est également abordé dans le cadre d’un DiNA cuma sur l’emploi avec l’aide de la frcuma.
«Quand nous disposerons enfin du bâtiment, il restera à revoir complètement l’organisation de notre cuma.»
[Bilan] Ce qui a marché / Ce qu’ils changeraient
+ Déléguer, responsabiliser les jeunes pour qu’ils s’investissent dans la cuma à travers une préparation de ce projet ambitieux, anticiper.
– Le poids de l’attente du fait du confinement. La cuma a fait de nouveaux investissements en matériel qui attendent d’être mis à l’abri dans un contexte anxiogène de montée des prix des matériaux. L’espace doit être revu à la hausse pour permettre les gestes barrière.