L’essentiel du parc de faucheuses en cuma est composé de conditionneuses traînées de 2,50 à 3,50m. Mais on trouve aussi quelques conditionneuses portées, des faucheuses simples, et des combinés. On ne dispose toutefois pas de références de prix de revient sur cette dernière catégorie. Dans la zone Centre Est Méditerranée(1), les conditionneuses traînées reviennent à 21,50€/ha, pour 166 ha/an. Dans l’Ouest, elles travaillent un peu plus, 220ha/an, et descendent à 20€/ha. Le Nord-Est(3) est entre les deux: 20,80€/ha, pour 188ha/ an. Dans le secteur Centre Limousin Poitou-Charentes, une grande surface et des frais d’entretien réduits font descendre le coût en dessous de 17€/ha. Les conditionneuses portées s’achètent nettement moins cher, d’où un prix de revient inférieur malgré une surface fauchée elle aussi plus faible: 15,60€/ha pour 164ha/an dans le Nord-Est. Elles demandent toutefois un tracteur assez lourd, d’où un coût de chantier pas forcément aussi intéressant.
Avec ou sans conditionneur ?
Les faucheuses simples représentent un investissement encore plus modeste. Elles se développent pour le foin, par exemple comme deuxième machine dans les groupes où la conditionneuse est déjà bien sollicitée. En Mayenne, elles coûtent 16,90€/ha, pour 121ha/an. On retrouve des chiffres similaires dans le Nord-Est et dans la zone Centre-Est-Méditerranée. Dans l’ensemble Centre Limousin Poitou-Charentes, elles ne reviennent qu’à 12,40€/ha, grâce à une surface élevée, 181ha/ an, et des frais réduits. Les frais d’entretien des faucheuses représentent jusqu’à 25% du total des charges dans certains échantillons. Ces machines sont en effet très exposées. Des exemples: 5,52€/ha pour les conditionneuses de Centre-Est-Méditerranée, 4,20€/ ha pour celles de l’Ouest(2), 2,41€/ha pour celles du Centre-Limousin-Poitou-Charentes (plus jeunes). Ce poste augmente avec l’âge et pousse les cuma à ne pas trop faire vieillir leurs machines. Les faucheuses simples affichent des chiffres similaires: s’il n’y a pas de conditionneur à entretenir, le reste de la faucheuse est peut–être moins robuste, ou bien les utilisateurs les manient avec moins de délicatesse (tracteurs surpuissants ?).
Une chaîne cohérente
Les combinaisons de fauche, avec 2 ou 3 lamiers (6 ou 9m) commencent à prendre place dans certains cuma, notamment sous forme de prestation complète. Elles répondent à la demande d’éleveurs voulant se concentrer sur leurs animaux. On ne dispose toutefois pas de données comptables spécifiques sur ces ensembles. Quelle que soit la machine, l’essentiel est que la faucheuse s’insère dans une chaîne cohérente, en matière de largeur de travail (avec la faneuse ou le pick-up par exemple) comme de traitement du fourrage (conditionneur ou non).