La matière ainsi récupérée est vidée en bout de champ par basculement de cette trémie lors d’un demi-tour. Ce qui permet de réaliser un andain de menues pailles sur la même ligne. La vidange de la trémie en bout de champ s’effectue sans ralentissement du chantier de moisson (temps de vidange : environ 4 secondes). La machine est équipée d’un kit avec une caisse toilée (version légère et économique). Autonomie : 1 km en moyenne.
Des résultats encourageants
• Sur le secteur de Versainville (Calvados), la machine a permis de récupérer 1.3 t/ha de menues pailles. La majeure partie a été stockée en vrac sous un hangar et une partie a été pressée au big baller. Le tracteur, équipé d’une lame, vient aplanir le tas de menues pailles lors de la conception des bottes. Celles-ci se tiennent bien (sous réserve que le big soit bien alimenté). La menue paille ne mouille pas (seulement une fine couche du dessus du tas). Ce qui laisse supposer que le pressage peut se faire indépendamment de la paille.
• A la cuma de St Germain de Martigny (Orne), la moissonneuse CX 6080 possède un système d’origine et simple pour récupérer une partie des menues-pailles. Une trappe permet d’injecter la menue paille de l’éparpilleur dans l’andain, au lieu de l’éjecter vers l’extérieur. Ce système ne limite pas le débit de chantier, et son coût reste faible. Par contre, il ne permet pas d’exporter la menue paille, et il y a de la perte au sol. L’essai réalisé fin juillet montre un gain de 204 kg de menues paille par ha.
• Au Gaec Beauséjour, à Gandelain, la John Deere 5 secoueurs est équipée d’un système de récupération Thiévin, à turbine. Un équipement, installé à la place des éparpilleurs, qui recrache la menues paille sur l’andain de paille. Ce système apporte un « plus » en quantité de paille (plus ou moins 1 t/ha selon les variétés, rendements et surtout l’heure de battage). L’augmentation des quantités de paille et l’export d’une partie des adventices sont les atouts de ce système (précision : le fumier fini dans un méthaniseur, les graines d’adventices sont détruites et ne sont donc pas ressemées lors de l’épandage).
Floriant Fremont et Baptiste Foucault