L’excès de pluie et le manque de soleil devraient pénaliser les rendements des cultures d’hiver en 2016 (…) et la production de blé tendre, à 37 Mt, diminuerait de 10% sur un an », indiquent dans un communiqué les services statistiques du ministère, en évoquant « la prolifération des maladies et des ravageurs » due aux mauvaises conditions climatiques, et des moissons qui devraient être plus tardives qu’en 2015, année de production record avec 41 Mt. Les chiffres officiels confirment ce que les cabinets d’analystes agricoles indiquaient depuis une semaine: la récolte céréalière en France retrouvera un niveau proche de la moyenne des cinq dernières années, la hausse des surfaces (+1,4%) ne compensant pas la forte baisse des rendements (-11% sur un an).
Le nord et l’est particulièrement pénalisés
Les cultures ont souffert d’un excès d’eau, du manque de luminosité et du phénomène de verse (lorsque les tiges de blé se retrouvent couchées sur le sol par les pluies). Les cultures situées dans la moitié nord et dans l’est de la France ont particulièrement souffert. Par rapport à la moyenne 2011-2015, les rendements devraient reculer le plus en Champagne-Ardenne, avec une baisse prévue de 11%, ainsi qu’en Ile-de-France (-8%) et dans le Centre (-7%).
Les autres cultures devraient aussi être en baisse, à l’exception du blé dur (cultivé pour la fabrication de pâtes et semoules) qui se maintiendrait à 1,8 million de tonnes. La récolte d’orge diminuerait de 10%, à 11,7 millions de tonnes, et celle de colza de 9%, à 4,8 millions de tonnes.