Installé dans une prairie parmi les tas de bois, le combiné scieur-fendeur de la cuma l’Anémone débite. Le Rabaud Xylog 420, partagée en intercuma, réalise sa sixième campagne. « Le combiné travaille dans plusieurs cuma, grosso modo dans le tiers nord des Deux-Sèvres », indique Théophane Hérault, l’un des référents pour ce matériel. 20 à 25 personnes l’utilisent, à raison d’une fois tous les 2 ou 3 ans.
Jusqu’à 400 heures par an pour le Xylog 420 de Rabaud
Acheté 40 000 € pour une utilisation minimale de 100 heures par an, le combiné scieur-fendeur rencontre un succès supérieur à l’estimation initiale. « Il a fonctionné 254 heures en 2024. Certaines années, il a même tourné 400 heures. »
Sur le plan technique, la satisfaction prime. « Sans même parler du modèle, travailler avec un combiné scieur-fendeur allège grandement la fatigue physique associée au travail du bois-bûche, assure Théophane. De plus, la prise en main de la machine est facile. Regardez, aujourd’hui, c’est notre stagiaire qui le pilote. Et c’est seulement son premier jour ! »
Samuel et Théophane Hérault encadrent leur stagiaire Elouann. Pour les frères Hérault, travailler à trois personnes autour du combiné est idéal.
Installer le combiné prend une trentaine de minutes. Celui de la Cuma de l’Anémone est monté sur un pose-à-terre. « Son unique essieu est positionné trop à l’arrière, ce qui rend difficile certaines manœuvres sur route, admet Théophane. Hors voie publique, nous déverrouillons un vérin pour rendre l’essieu suiveur. »
Une personne seule peut utiliser le Xylog 420, surtout si les bois à traiter sont droits. Dans le cas de bois de haies, au calibre hétérogène et aux formes parfois biscornues, deux personnes sont recommandées. « En plus de l’opérateur au poste de commande, une personne supplémentaire charge le deck et guide les morceaux de bois jusqu’au tapis d’alimentation de la scie si nécessaire, explique Théophane Hérault. Avec de tels bois, l’effectif idéal est trois personnes, comme aujourd’hui. »
Pour information : le deck est une plate-forme qui stocke les bois et les transfère au tapis d’alimentation. Le deck possède un ameneur à chaînes et un rotor à étoiles qui guident troncs et branches jusqu’au tapis roulant menant à la scie.
De 1 à 3 personnes requises
Dans ce chantier typique du bocage, un opérateur prend les troncs issus de l’entretien des haies au chargeur frontal et les dépose sur le deck. Un autre en améliore la disposition si besoin, pour assurer la bonne circulation des morceaux. Il lui arrive parfois de jouer de la tronçonneuse.
Certains fragments seraient trop gros pour entrer dans la chambre de sciage sans cette intervention. La troisième personne, au poste de commande, actionne les mécanismes du deck, de la scie, de la fendeuse et du tapis d’éjection.
Selon Théophane Hérault, un bon comportement des bois sur le deck suppose qu’ils mesurent 3 à 4 m de long.
Le châssis du deck est largement ajouré. Selon Théophane Hérault, une longueur de 3 à 4 m sied à la bonne alimentation du combiné. En deçà, des morceaux peuvent basculer entre des mailles du deck et se retrouver au sol.
La scie et la fendeuse traitent des bois jusqu’à 42 cm de diamètre, dimension suffisante pour les utilisateurs. Les branches de faibles sections (inférieures à 10 cm) passent, mais réduisent le débit de chantier. L’opérateur choisit entre l’une des huit longueurs de bûches entre 15 et 50 cm.
Chaque adhérent utilise sa propre chaîne sur le guide de la scie. La Cuma paie la première, charge à chacun de la remplacer. Le tapis d’évacuation pivote pour élargir le tas de bûches. Avec le recul, Théophane l’aurait souhaité, plus haut, pour faciliter le chargement direct d’une remorque.
Jusqu’à 12 stères par heure
« Dans notre situation de bois bocager, nous produisons 4 à 5 stères par heure, compte Théophane. Certains adhérents, qui traitent des bois plus droits, provenant souvent d’une filière commerciale, obtiennent un rendement de 10 à 12 stères/h. »
Et les euros dans tout ça ? « Les adhérents s’engagent chaque année pour un nombre de stères, à raison de 2,5 €/stère. L’année dernière, nous ajoutions un tarif de 23 €/h, le compteur électronique branché sur la machine faisant foi, détaille le référent. » Un tracteur d’une cinquantaine de chevaux suffit pour transporter et animer le combiné.
Le combiné Rabaud Xylog 420 peut recevoir différentes étoiles fendeuses. L’étoile à six branches est souvent préférée à la huit branches par les adhérents de l’inter-Cuma.
Une fois stationné, une prise de force à 540 tr/min suffit pour entraîner la centrale hydraulique de l’ensemble. « Nous recalculons le tarif tous les trois ans, ajoute Théophane. Pour la campagne actuelle, nous augmenterons le tarif pour deux raisons : le combiné aura moins servi que les années précédentes, et nous répercuterons le remplacement de deux pompes hydrauliques. »
La Cuma de l’Anémone facture les autres Cuma adhérentes à l’activité.
Des référents logistiques et techniques
Théophane Hérault est l’une des trois personnes à qui se référer pour réserver le combiné. Une discussion entre les référents permet de rationaliser les déplacements et le planning d’utilisation.
De plus, ils apportent des explications sur le fonctionnement de la machine, et interviennent pour certains petits dépannages. « Avant qu’un adhérent se serve du combiné pour la première fois, nous lui demandons d’aller le voir fonctionner chez un collègue, témoigne Théophane. Cela facilite ensuite la mise en route. »
Découvrez les points forts et les axes d’amélioration du combiné Rabaud Xylog 420 selon Théophane Hérault.
Points forts du Xylog 420 de Rabaud
- Facilité d’utilisation ;
- Facilité d’installation ;
- Fiabilité ;
- Maintenance aisée et rapide ;
- Disparition de la fatigue de la corvée de bois.
Axes d’amélioration / Facteurs à considérer
- Hauteur du tapis d’éjection ;
- Nettoyage parfois fastidieux (pas forcément causé par le modèle) ;
- Transport sur route (causé par le montage spécifique au combiné de la Cuma) ;
- Une personne peut s’en servir, l’idéal étant d’être trois personnes ;
- Prévoir des bois aux bonnes dimensions.
L’essieu du pose-à-terre accuse un fort déport arrière, le rendant parfois difficile à manœuvrer sur route. Au champ, il est possible de le rendre suiveur en déverrouillant un loquet hydraulique.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces essais sur www.entraid.com :
