Lors des travaux des champs, les éleveurs emploient régulièrement des herbicides, fongicides ou autres insecticides. En parallèle, ils sont au contact aussi de certains produits utilisés spécifiquement pour l’élevage. Or ceux-ci ne sont pas exempts non plus de dangerosité. Cela multiplie les situations d’exposition potentielle. Les conseillers en prévention adressent donc des mises en garde à tous les intervenants de l’élevage: éleveurs mais aussi salariés, stagiaires, membres de la famille qui côtoient l’élevage….
Désinfectants et médicaments
Selon l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui a conduit cette étude, les produits incriminés concernent «des biocides pour la désinfection des bâtiments, du matériel, des véhicules de transport, ou des médicaments vétérinaires par voie externe contre les mycoses ou les parasites». A des degrés divers, toutes les formes d’élevage sont concernées. De l’extensif jusqu’à l’élevage hors-sol, avec une vigilance redoublée lorsque les traitements ou désinfections sont effectués en atmosphère confiné. Les informations concernant les risques réels de ces produits sont généralement évasives.
Cette étude, conduite dans le cadre du dispositif RMT Elevage, montrent que «même si les éleveurs ont conscience des risques pour leur santé, seule une minorité modifie ses pratiques pour tenir compte de la dangerosité de ces produits». Dans l’idéal, il conviendrait de supprimer la source du danger en évitant l’usage de ces produits ou au moins en le réduisant. Concrètement, des précautions simples sont à prendre. En premier lieu, le port d’équipements individuels (gants, combinaison et masques), notamment lorsqu’il s’agit de produits classés CMR (cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction).