Rapporté au nombre annuel de vêlages, le temps passé par l’éleveur de bovins viande auprès de son troupeau varie quasiment du simple au triple. L’étude réalisée auprès d’une centaine d’élevages des Pays de la Loire et des Deux-Sèvres (réseaux d’élevage Inosys) s’intéressait aux tâches d’astreinte inhérentes au troupeau: l’alimentation, la gestion de la litière et la surveillance et soins aux animaux.
19h35 en moyenne par vêlage
Entre le cinquième inférieur qui n’y consacre que 11h35 et le cinquième supérieur qui travaille 29h35 par vêlage et par an pour ces actes, la grande variabilité révèle que beaucoup de marges de progrès se nichent dans beaucoup de systèmes. Ce, d’autant plus qu’au-delà du temps moyen, «un éleveur plutôt efficace sur une tâche peut l’être beaucoup moins sur une autre», résume l’Institut de l’élevage dans une fiche qui présente les résultats de ce travail de diagnostic TraviBov.
Il faut le vouloir pour être efficace
Dans leur analyse, les auteurs de l’étude indiquent que si un tiers des chefs des troupeaux les plus performants considèrent l’efficacité au travail comme une préoccupation, ce n’est le cas d’aucun des éleveurs du groupe des 20% supérieur. La taille de l’exploitation ou un plus grand nombre d’animaux par bâtiment sont aussi des facteurs favorables à l’efficacité du travail d’astreinte. Ils ne sont pas les seuls: l’Institut préconise de grouper les vêlages (et la reproduction) pour gagner en efficacité. «c’est un des éléments les plus structurants pour gagner du temps. Il offre l’accès à la conduite en bandes qui permet de rationaliser le travail par concentration des activités. […] Dans notre étude, le groupage des vêlages permet de gagner en moyenne 2 heures par vêlage et par an.»
Alimentation et distribution