Aujourd’hui, connaître son coût alimentaire (exprimé en €/VL/j ou en €/1000 l) est déterminant pour tous les producteurs laitiers. «Cela permet de disposer d’éléments de réflexion pour changer de système» explique Martine Verger d’Eilyps qui poursuit : « Disposer de repères de coûts avec les pratiques actuelles de distribution va permettre de pouvoir se comparer à d’autres systèmes ». Cet inventaire des coûts doit tenir compte de l’ensemble des charges affectées à la culture, la récolte, le stockage mais également la distribution. L’organisme de conseil détaille les coûts ramenés à la tonne de MS « utile » qui tient compte de la déduction des pertes observées lors du stockage au silo ( de 5 à 10% en fonction de la qualité de l’ensilage récolté) et lors de la distribution.
Enfin, la détermination d’un coût complet doit intégrer également la main d’œuvre. Un sujet qui soulève des questions sur la valorisation de son travail du point de vue du temps consacré (quelle valeur donner à l’heure de travail ?) et de sa performance au regard de la rentabilité de l’atelier.
Affiner la répartition des charges
Avant de chercher des leviers d’optimisation sur le système d’élevage et la main d’œuvre, l’enjeu est donc d’affiner suffisamment la répartition des charges.
Exemple de calcul de la marge sur le coût alimentaire rendu auge établi par Eilyps
(Maïs à 13 t de MS de rendement)
Dans le calcul ci-dessus, le coût de l’ensileuse représente seulement 12% du coût total du maïs ensilage.
(*) Calcul effectué sur une quantité moyenne 4,8 t de stock par UGB, distribuée avec une remorque distributrice pour un cheptel de 109 UGB; soit 28,1 €/t MS x 13 t MS.
(**) 181 € de distribution (14 €/t x 13 t MS )
Plus d’information sur le sujet: L’analyse du coût alimentaire décortiqué jusqu’à l’auge en Normandie
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