Les participants aux six démonstrations sur la qualité et la récolte des fourrages, portées par les fédérations de cuma d’Occitanie et de Nouvelle Aquitaine, n’ont pas boudé leur plaisir.
Au total, plus de 1.000 éleveurs ont assisté à ces événements liés à la gestion des fourrages. Parfois malgré la pluie!
Pyrénées: fenêtres étroites et recherche de qualité
Deux constantes pour les démonstrations organisées par les cuma du Bassin de l’Adour à Luquet, dans les Hautes-Pyrénes, et Mendionde, dans les Pyrénées-Atlantiques. Un parc matériel impressionnant et un nombre élevé de participants.
Et ce, dans le Pays Basque, malgré d’importantes précipitations avant et pendant la journée. A chaque étape, entre 250 et 300 personnes avaient fait le déplacement.
Les éleveurs de ces secteurs font face à des changements climatiques tangibles. Notamment le rétrécissement des fenêtres d’intervention, entrecoupées de précipitations abondantes. Et des attentes de plus en plus fortes de la part des filières et des consommateurs pour des fourrages locaux et qualitatifs.
Sans compter la volonté des éleveurs de s’éloigner des fluctuations du marché pour l’alimentation de leurs bêtes.
Récolte des fourrages: des collectifs pionniers
Ces démonstrations étaient organisées à proximité de cuma pionnières sur ces chantiers, à la fois sur la récolte et le séchage.
A Mendionde, c’est par exemple la cuma Elgarrekin qui accueillait. Son président, Ramuntxo Oteiza, a présenté les activités de la cuma, son organisation (à retrouver dans l’édition spéciale d’Entraid dédiée à cet événement).
Le parc matériel était également présenté, ainsi que ceux de cuma voisines et tout aussi organisées. La cuma Arbela, la cuma de la Cote, la cuma Garralda (également présentée par son président Philippe Frachou).
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Fabien Lafitte, animateur agroéquipement aux manettes de ces évènements avec son collègue Thomas Chanvalon, a présenté les matériels en statique en raison du terrain détrempé.
Mais a essayé tant que possible « d’ouvrir les capots » des nombreux matériels présents, notamment l’andaineur à tapis slovène SIP, objet de toutes les attentions.
Les matériels de taille plus modestes, comme les robots broyeurs téléguidés, destinés à rouvrir des surfaces pâturables difficiles d’accès, ont eux fait l’objet de démonstrations. Tout comme le système de clôtures électriques légères KiwiTech.
Ces derniers ont été présentés par Agnès Delpech lors d’une impressionnante séquence. Un quad lui permet d’en poser 1km en une demi-heure. Un dispositif adapté aux éleveurs qui souhaitent travailler en pâturage tournant dynamique pour exploiter de manière précise et rationnelle leurs surfaces pâturables.
Dans le Lot: « Beaucoup de curiosité »
Succès également dans le Lot: au lieu d’une demi-journée, les organisateurs ont dû passer à une journée de démonstration sur les fourrages et la fenaison à la demande des participants, venus en nombre (entre 120 et 150).
« Les éleveurs sont venus avec beaucoup de curiosité », souligne Louis-Henri Rossignol, l’animateur agroéquipement de la fdcuma46 qui a organisé cet événement avec l’appui de la Chambre départementale d’agriculture.
« Ils étaient particulièrement intéressés par les dispositifs d’andainage ‘en douceur’, à peignes ou à tapis, qu’ils ne connaissaient pas. Ce pour préserver les qualités des légumineuses. »
De nombreux éleveurs fournissent du lait pour des produits sous signe de qualité, comme le Rocamadour. Les cahiers des charges de ces produits limitent ou interdisent les aliments fermentés. D’où des réflexions dans le sens de la préservation des qualités des légumineuses.
Étaient aussi présents des matériels de fauche (papillon), des faneuses, des presses enrubanneuses, des presses à balles rondes et carrées.
« Les constructeurs ont joué le jeu », se réjouit l’animateur, qui pressent le déclenchement d’investissements -collectifs et individuels- sur ces questions dans le Lot.
Deux autres étapes se sont déroulées dans la Vienne et les Deux-Sèvres.
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