« Le tragique dérochement (chute d’un rocher) de 209 brebis du groupement pastoral du Mont Rouch à Couflens vient nous rappeler au coeur de l’été que la présence de l’ours dans les zones d’estives peut être à l’origine de dégâts importants sur les cheptels ovins, bovins et équins, ainsi que sur les ruches », selon la préfecture. « Les expertises, menées en urgence, ont conclu à une attaque du troupeau par l’ours. La procédure d’indemnisation a été aussitôt engagée et des crédits exceptionnels ont été débloqués pour permettre l’utilisation d’un hélicoptère destiné à effectuer des survols de repérage », ajoute le communiqué. L’attaque a eu lieu mi-juillet.
La Generalitat de Catalogne (exécutif catalan) a assuré de son côté que l’attaque s’était produite en territoire français et qu’ensuite les moutons paniqués avaient pris la fuite et étaient tombés dans un ravin espagnol.
Une porte-parole du gouvernement régional de Catalogne a assuré à l’AFP qu’une hausse des attaques avait été constatée depuis le début de l’année en raison de l’arrivée d’un ours slovène, Goiat, côté espagnol. Mais cet ours « étant doté d’un GPS, on sait que ce n’est pas lui » (l’auteur de l’attaque), selon la porte-parole.
En octobre 2016, 70 éleveurs des Pyrénées avaient manifesté à Saint-Béat (Haute-Garonne), non loin de la frontière franco-espagnole, pour alerter sur les attaques de troupeaux commises selon eux par Goiat.
Vingt ans après la réintroduction de l’ours, plantigrade pouvant peser jusqu’à 250 kilos et mesurant jusqu’à deux mètres dressés sur ses pattes arrière, sa présence dans les Pyrénées et surtout la question sensible de nouveaux lâchers sur les versants français continuent de diviser.
Trente-neuf ours ont été détectés dans les Pyrénées en 2016 et les dommages qui leur sont imputés sont stables, selon une étude publiée en avril de la préfecture de la région Occitanie. « L’évolution de la population d’ours montre une dynamique lente et croissante depuis 2006 » et en 2016 « 39 ours sur l’ensemble du massif pyrénéen » ont été détectés « dont 3 sont morts dans l’année », selon un bilan officiel.
Seuls deux individus mâles vivent dans les Pyrénées occidentales, la grande majorité des ours ayant été recensés dans le centre du massif.