Pour avoir une bonne pulvérisation, l’appareil ne suffit pas, son réglage doit être optimal et adapté à chaque situation. Il existe plusieurs outils pour le vérifier, en particulier le contrôle du pulvérisateur et les tests avec papiers hydrosensibles.
L’association Ecoreglage, qui s’occupe du contrôle toutes cultures sur la Haute-Garonne, le Tarn-et-Garonne et le Tarn, a présenté son banc de contrôle.
Papiers hydrosensibles
Des tests papiers hydrosensibles ont été réalisés sur trois types de pulvérisation (canons, rampes face par face et panneaux récupérateurs) avec différents réglages de vitesse et de débit à l’hectare, et sur tous les étages de la végétation et des grappes. Ils ne visaient pas à comparer des marques mais bien des systèmes de pulvérisation et des réglages. Le but est de retrouver sur le papier un mélange de petites et grosses gouttes qui sont nettes (sans trace de ruissellement). La taille optimale des gouttes est différente selon la taille de la cible (stade végétatif, insectes…) et le produit utilisé : plutôt petites pour un produit de contact afin de cibler les deux faces des feuilles et les grappes, tout en évitant les trop petites, sensibles à la dérive.
Les éléments essentiels
Il en est ressorti les éléments à prendre en compte : pression de la pulvérisation, direction et vitesse des vents, écart entre la végétation et les buses, usure des buses ou pastilles, nettoyage régulier des filtres. Une fois ces aspects abordés, il restait à observer les matériels en action, représentatifs de différents types de pulvérisation. En l’occurence : par canon hydrostatique (Chabas), par flux tangentiel (S21, Weber), par mains en face par face (Hardi), par buses en face par face (Tecnoma, Berthoud), et avec panneaux récupérateurs en face par face (Dhugues).
Bastien Puech
La Chambre d’Agriculture de la Haute-Garonne remercie Jérôme Béziat pour avoir mis sa parcelle à disposition, les viticulteurs ayant amené un tracteur ou un pulvérisateur, les constructeurs et concessionnaires, la MSA et les FDCUMA 31 et 82 pour leur partenariat dans l’organisation et l’animation de la journée ainsi que dans la rédaction de cet article.
Les cinq catégories présentes
Pulvérisation par canon hydrostatique (Chabas) | o Principe : courant électrique envoyé dans l’eau pour la diriger vers le feuillage grâce à l’électricité statique. Cela permet une répartition homogène sur le dessus et le dessous des feuilles o A prendre en compte : direction des vents difficile à régler selon la densité de feuillage, sensibilité à la dérive. |
Pulvérisation par flux tangentiel (S21, Weber) | o Principe : bonne pénétration du produit dans le feuillage grâce à la vitesse des vents, possibilité de régler l’ouverture des jets selon les étages de la vigne. o A prendre en compte : sensibilité à la dérive, largeur de travail qui varie selon la densité de la vigne. |
Pulvérisation par main face par face (Hardi) | o Principe : travail homogène sur les deux faces de la vigne, une répartition homogène sur le dessus et le dessous des feuilles, possibilité de régler l’ouverture des jets selon les étages de la vigne, travail à basse pression, entretien des différents tuyaux de flux d’air. o A prendre en compte : réglage de la vitesse des vents difficile qui joue sur la taille des gouttes, sensibilité à la dérive. |
Pulvérisation par buses en face par face (Tecnoma, Berthoud) | o Principe : débit de bouillie régulier, travail à basse pression, travail homogène sur les deux faces de la vigne, une répartition homogène sur le dessus et le dessous des feuilles, possibilité de régler l’ouverture des jets selon les étages de la vigne, entretien des différents tuyaux de flux d’air, o A prendre en compte : réglage de la vitesse des vents difficile qui joue sur la taille des gouttes, sensibilité à la dérive. |
Panneau récupérateur face par face (Dhugues) | o Principe : débit de bouillie régulier, travail à basse pression, travail homogène sur les deux faces de la vigne, une répartition homogène sur le dessus et le dessous des feuilles, possibilité de régler l’ouverture des jets selon les étages de la vigne, récupération de produit, dérive très limitée. o A prendre en compte : nettoyage des filtres au moins 2 fois par jour, réglage de la vitesse des vents difficile qui joue sur la taille des gouttes, prix d’achat. |