On trouve toutes les catégories de pulvérisateurs dans les cuma, du petit porté à l’automoteur. Dans le Sud-Ouest(1), les portés de 1 000 à 1 500 litres reviennent à 10 €/ ha, pour 282 ha/an. Dans l’Ouest(2), le coût descend à 8,50 €/ ha pour la même surface, en raison d’un parc plus âgé (moins d’amortissement). Dans le Grand Est(3), deux lots de portés se distinguent. Les moins de 1 000 l tournent dans des groupes à faibles besoins (régions d’élevage), et reviennent à 10,15 €/ha, pour seulement 143 ha/an. Les plus de 1 000 l rejoignent eux les échantillons précédents : 10,60 €/ha, pour 278 ha/an. La surface travaillée annuellement par un pulvé dépend beaucoup du nombre de traitements à effectuer dans les cultures (de un seul parfois dans le maïs, à nettement plus pour les pommes de terre).
Maïs ou pomme de terre ?
Puis joue également l’organisation, comme pour tout matériel : entraide ou pas, chauffeur salarié ou pas, etc. Ainsi, pour une moyenne de 280 ha/an pour des portés, la moitié fait soit moins de 140 ha/an, soit plus de 340 ha/an. On retrouve les mêmes écarts pour les traînés. Dans l’Ouest, ils affichent 8,50 €/ha, pour 795 ha/an, et dans le Grand Est : 6,10 €/ha, pour 1 392 ha/ an. Un écart du simple au double en surface, lié à une différence de type d’agriculture mais aussi, il faut le préciser, de capacité (si on en juge par un prix d’achat moyen 1,4 fois plus élevé dans le second groupe).
Avec salarié
Côté automoteurs, les différences persistent : 9 €/ha pour 3 037 ha/ an dans le Grand Est, contre 11 €/ha pour 2 896 ha/an dans l’ensemble Centre Poitou-Charentes Limousin, et 15 €/ha pour 1 475 ha/an dans le Sud-Ouest(1). Le choix de passer à l’automoteur n’est pas qu’une question de surface. Dans les régions à faible potentiel (élevage), il va souvent de pair avec une prestation complète, où on recherche agilité, productivité et disponibilité.
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Frais réduits
Les frais d’entretien des pulvérisateurs se révèlent modestes, en gros autour de 1,50 €/ha dans nos échantillons de portés et traînés. Ils correspondent en partie à des opérations de maintien des performances (changement des buses), que le contrôle technique obligatoire rend de toute façon nécessaires. Ces matériels semblent bien vieillir. Sur les traînés, on voit toutefois arriver des frais après 8 000-9 000 ha. Pour les automoteurs, ce poste s’élève respectivement à 1,23, 2,32 et 1,40 €/ha dans les trois échantillons cités, pour un âge similaire. Il faut naturellement s’attendre à quelques factures sur le porteur.
A l’avenir, le coût des pulvérisateurs devrait augmenter puisqu’on utilisera des matériels de plus en plus sophistiqués, dans des créneaux plus étroits.
(1) Aquitaine et Midi-Pyrénées (2) Bretagne, Pays de la Loire et Basse-Normandie. (3) Auvergne, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon, Lorraine, Nord Pas-de-Calais, Picardie, Provence Alpes Côte d’Azur, Rhône-Alpes.
Cette rubrique «Références» est réalisée à partir des banques de données sur les prix de revient des matériels, fournies par les fédérations départementales et régionales de cuma. Les chiffres sont arrondis.