Marc-Antoine Beauvineau, animateur machinisme au sein de la fdcuma33 (et habitué des contrôles pulvé), expliquait aux participants que « ces rencontrent permettent de montrer le travail d’un face par face : le débit de chantier est moins élevé mais la qualité est là. Quant aux panneaux récupérateurs, il s’agit de répondre à une problématique sociétale girondine qui s’étend en Champagne, Dordogne… notamment pour les parcelles jouxtant les écoles. L’idée proposée, c’est d’acheter des pulvé équipés de ces panneaux en Cuma : ils sont cher quand on souhaite s’équiper en individuel, et ont un débit assez faible. En Cuma, on peut les utiliser juste pour faire ces zones sensibles et sur le reste des zones, passer soit en face par face, soit en aéroconvecteur pour allier débit de chantier et qualité de pulvé. »
NB: Les machines S21, CLM et Weber étaient présentes à Marcellus, dans le 47. La démonstration aux Lèves et Thoumeyragues, a aussi permis à Clemens, Friuli et Pellenc (Cuma Coop Vignes) de faire évoluer leurs pulvérisateurs.
La société Weber a mis en avant ses flux tangentiels, avec un débit d’air similaire en haut et en bas de la végétation. Le démonstrateur a insisté sur la qualité de la pulvérisation de cette machine quelles que soient les options choisies, son silence, sa stabilité, la possibilité de l’entraîner via une centrale hydraulique autonome. Les acheteurs peuvent faire jouer les options pour adapter la hauteur des flux à leur vignoble, le matériau de la cuve (polypropylène ou polyéthylène), peuvent équiper la machine de rampes portefeuilles (rapides) et de panneaux récupérateurs. | |
CLM a présenté un modèle à jet porté, pour lequel la buse crée la goutelette, à monter sur système aéro ou pneumatique. Le démonstrateur a indiqué que la société se sert d’une turbine pneumatique (550, entrée d’air avant et arrière) pour obtenir un meilleur porté et un brassage interne. CLM travaille actuellement sur ses des prototypes de panneaux récupérateurs, non présentés ce jour-là. Les chassis sont en alu PN, 120, 140 et 200 pour les 3000l. Les diffuseurs présentés étaient simples, mais la société en fournit des doubles ou triples, des machines capables de travailler en 4 ou 6 faces ou en tunnel. Le démonstrateur a insisté sur l’attelage giratoire, qui permet de manœuvrer plus aisément. | |
Le démonstrateur de S21 a indiqué que les utilisateurs remontent des économies de phytos (30% en début de saison, puis 15 à 20% ensuite) sur ces panneaux équipés de pompes électriques et de filtres avant cuve. La consommation de carburants est aussi réduite avec un régime moteur très bas (350 tours/min). La société met en avant l’homogénéité et la qualité de la pulvé pour ces machines dotées de turbines doubles pour transporter de grosses goutelettes, et dotées de diffuseurs décalés pour que les jets se croisent. S21 propose d’équiper ce pulvé d’un kit environnemental pour que l’utilisateur évite tout contact direct avec le produit. Elle propose des machines équipées pour 2m, 2,50m et 3m selon la configuration du vignoble. | |
Les démos estivales de pulvé face par face et panneaux récupérateurs (lire ci-dessous) ont donné lieu à des tests d’impacts : des papiers hydrosensibles étaient cachés au cœur du feuillage pour déterminer si les goutelettes parviennent à atteindre le cœur de la végétation. Toutes les machines ont donné satisfaction, avec des impacts des deux côtés des papiers. Ph_hydrosensible |
La science des buses :
Marc-Antoine Beauvineau animait également un atelier sur les « trucs » pour vérifier et améliorer la qualité de sa pulvérisation. Parmi ces astuces (sur lesquelles nous reviendrons), deux concernent les buses :
« Il existe deux causes à l’origine des bouchages : soit vos buses sont trop petites, soit vos filtres ne sont pas assez fins. Quand vous achetez des buses, la première colonne à gauche, c’est la taille du filtre. Vous être tous équipés par défaut de filtres bleus, de 50 mesh. Vous pouvez utiliser des filtres jaunes de 80 mesh, plus fins, et cela permet de réduire le bouchage. »
« Tout le monde ne le sait pas, mais les buses se déboîtent. Normalement il faudrait les laver à chaque pulvé, mais on sait que concrètement c’est difficile. Au moins une à deux fois dans la saison, ça serait déjà mieux. Il faut savoir qu’il y a 2 ailettes à l’intérieur de chaque buse. Lorsque l’une est bouchée, on arrive à -15%, -20% de débit pulvérisé et ça joue beaucoup sur la qualité. Dans certains Châteaux –pas forcément les plus gros !- ils ont 2 jeux de buses, qu’ils alternent. Quand une personne a du temps, ils nettoient le jeu démonté, ça leur permet d’avoir un jeu d’avance. Nettoyer 16 buses, démonter remonter, en une heure c’est plié. »