En 1980, quelques producteurs décident de développer l’écapsulage du lin. Ce procédé qui consiste à récupérer la graine de lin, sollicite un matériel bien spécifique. Localement, des cuma se sont rapidement créées autour d’écapsuleuses automotrices. Ainsi, ils ont commencé à répondre à la demande croissance pour de la semence de lin.
S’organiser pour mieux gérer
Au sein de ces cuma «écapsulage», l’idée de s’associer pour organiser la filière et défendre leur production s’est vite partagée. Une démarche s’enclenche et aboutit alors à la création de Prosem’Lin. Cette association fédère aujourd’hui quatre cuma. Elles représentent à elles seules 400 hectares de lin à écapsuler. Soit un volume de 2500q à gérer. «Nous voulions maîtriser la quantité et la qualité de la semence. Prosem’Lin est l’interlocuteur privilégié des coopératives concernant la semence de lin du département» rappelle Antoine Rivière, président de l’association.
En effet, c’est en étroite collaboration que l’organisation travaille avec les coopératives de teillage et d’approvisionnement. «La coopérative Nat’Up réalise pour l’association le traitement des semences. La coopérative de teillage du Neubourg nous oriente sur le choix des variétés et des quantités de semences à produire. Cette collaboration nous permet de multiplier les nouvelles variétés. Celles-ci sont testées par les différents organismes de développement de la culture du lin (Ceta, Gda, coopératives…). Cette démarche est nécessaire pour la production d’un lin de qualité.»
La qualité de la semence, c’est l’avenir du produit
La qualité, voilà le maître mot de l’action de Prosem’Lin. «Pour les liniculteurs de l’Eure, produire un lin de qualité représente l’avenir de la filière.» C’est ainsi que l’association axe son action sur le suivi de chaque producteur en totale transparence. En effet, une personne agréée par la Fnams (Fédération Nationale des Agriculteurs Multiplicateurs de Semences) procède à un prélèvement régulier d’échantillons de semence chez chaque multiplicateur. Un laboratoire (Labosem) analysera ainsi ces échantillons. «Cette rigueur est pour nous la garantie du sérieux de notre organisation auprès de nos partenaires et de la qualité de notre semence.»
Article extrait du numéro spécial Entraid’ Seine-Normande – Juillet 2020.