Illustration de l’innovation en cuma à travers 6 exemples de projets émergents en Haute-Garonne.
1 / Énergie et broyeur de plaquettes
Cuma environnementale Vallées Cathares (87 adhérents dans toute l’Ariège).
Sur l’ensemble du département, les agriculteurs bénéficient du broyeur de plaquettes de la cuma environnementale Vallées Cathares en service complet. En 2022, c’est un second broyeur qui vient étoffer l’offre de services de cette cuma.
Le tarif sera de moins de 10 € le stère pour cette cuma qui bénéficie du maximum de subventions avec les critères de l’emploi, d’adhérents en agriculture biologique et d’un Giee ‘agrobois’.
2 / Photovoltaïque : première SASU cuma en Haute-Garonne
Société par action simplifiée unipersonnelle (Sasu) des Trois Coteaux (un associé, la cuma des Trois Coteaux, 62 adhérents polyculteurs éleveurs).
Une toiture photovoltaïque a émergé cette année sur le hangar de la cuma des Trois Coteaux à Péguilhan. L’installation de panneaux pour une production de 100 kWc est maintenant achevée. Le branchement au réseau, également, est une belle réussite !
Après un an d’accompagnement du conseil d’administration, le projet est construit d’un point de vue juridique, fiscal et comptable. Face à la volonté de produire une énergie verte sur le territoire, les cuma ont un rôle à jouer ! Bientôt tous les hangars cuma couverts de panneaux solaires ?
3 / Méthanisation à Blajan
Les cuma du canton de Boulogne-sur-Gesse (12 éleveurs).
Les éleveurs impliqués sur le projet de méthaniseur de Blajan se retrouvent déjà dans les cuma du canton de Boulogne-sur-Gesse. La cuma leur est rapidement apparue comme une structure juridique pertinente comme levier dans la gestion de l’organisation des chantiers (transport, épandage) et la gestion du personnel.
L’utilisation de la cuma est pleinement justifiée économiquement et d’un point de vue organisationnel. L’implantation d’une section méthanisation au sein d’une cuma déjà existante du canton est une possibilité crédible et viable. Les cuma sont encore précurseurs dans le développement de nouvelles énergies !
4 / Agroécologie, triage de lentilles
Association MilPat Lentilles et Légumes Secs (MLS).
Un projet de GIEE est émergent autour de ce projet lentilles et légumes secs, dans la zone des vallées du Volvestre, en Haute-Garonne. En effet, la culture de légumineuses dans les rotations des céréaliers se développe sur 10 % des SAU : apport d’azote, allongement des rotations, cultures à forte valeur ajoutée.
La commercialisation pour l’alimentation humaine nécessite par ailleurs une attention toute particulière lors du tri et du conditionnement. Une réflexion s’amorce donc autour de la production, du triage, du stockage et du conditionnement de ces cultures. Peut-être une unité de triage en cuma ?
5 / Groupement d’achats pour les semences de couverts végétaux
Cuma cantonale de Rieumes (46 adhérents polyculteurs éleveurs).
Grâce au plan de relance, la cuma Cantonale de Rieumes a investi dans un semoir direct. Ensuite, les huit adhérents du semoir ont fait un pas de plus en achetant collectivement les semences de couverts. Les semences fourragères choisies sont un mélange (fétuque, dactyle, ray-grass anglais, trèfle violet, trèfle blanc, lotier), de la luzerne, du trèfle violet et du lotier.
Pour rappel, une cuma peut effectuer jusqu’à 5 % de son chiffre d’affaires avec la revente de fournitures à ses adhérents coopérateurs : filets, GNR, semences.
6 / Aire de lavage et aire de remplissage
Enfin, parmi les projets émergents en cuma : la cuma de Vacquiers (49 adhérents céréaliers, semenciers, viticulteurs et vignerons).
La cuma de Vacquiers prospecte depuis quelque temps pour trouver un terrain à Vacquiers pour implanter un bâtiment photovoltaïque avec aire de lavage et de remplissage pour les pulvérisateurs. Une fois le terrain trouvé, l’objectif est maintenant d’affiner le projet de construction qui intéresse l’ensemble de ce groupe constitué de viticulteurs vignerons et de céréaliers.
En effet, cette installation d’un système de filtration des effluents sera un élément facilitant pour les agriculteurs souhaitant obtenir la certification environnementale HVE. Les financements de ce projet sont par conséquent à l’étude. La compensation agricole est un levier économique pour ce projet collectif.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :