La formation proposée à l’intention des groupes ayant des projets de bâtiments a été mise en place en lien avec la fdcuma de Haute-Vienne et la frcuma Nouvelle-Aquitaine. L’objectif est d’accompagner les cuma ayant des projets de bâtiments qui souhaiteraient trouver une source de financement complémentaire par la vente d’électricité. Décryptage du projet photovoltaïque sur un bâtiment en cuma.
Limiter le « reste à charge »
Objectif: limiter le «reste à charge». Pendant deux jours en janvier, les stagiaires ont décrypté, avec l’appui d’Isabelle Rommeluère, tous les points clés pour ce type d’installation:
- Conditions de raccordement,
- Elaboration du contrat de production d’électricité photovoltaïque,
- Avancées technologiques,
- Elaboration d’un business plan,
- Etude des différents types de bâtiments,
- Rédaction d’un cahier des charges et de plans types de construction,
- Phase de recherche d’un lieu d’implantation,
- Montage juridique.
Cinq cuma étaient présentes, avec la participation de deux responsables pour chacune: cuma de l’Arthonnet, Aixe sur Vienne, Lavignac, Vicq sur Breuilh, et Arédienne. «L’acquisition d’un bâtiment dans une cuma est souvent nécessaire. Mais le coût représente un point de blocage. Or l’installation de panneaux peut constituer une solution pour limiter le reste à charge. Surtout si le point de raccordement est situé à proximité, de manière à limiter les frais de raccordement. L’enjeu est de trouver une parcelle plane, bien située par rapport à la zone d’activité du groupe. Elle doit être aussi suffisamment longue pour implanter un bâtiment en longueur, de manière à accéder facilement aux matériels », détaille Isabelle Rommeluère, qui croit toujours à l’intérêt du photovoltaïque.
Le photovoltaïque, toujours d’actualité
« Le photovoltaïque reste d’actualité. Certes, les tarifs de rachat ont baissé, mais dans le même temps, l’investissement a diminué nettement (-66% du kWc entre 2010 et 2015). Ce qui compte, c’est la marge. Nous ne sommes plus dans une filière émergente spéculative comme à ses débuts », analyse la formatrice. Elle a d’ailleurs déjà eu l’occasion d’accompagner des groupes d’agriculteurs dans leurs projets photovoltaïques.
Une certaine complexité juridique peut faire peur aussi aux porteurs de projet, pointe du doigt Isabelle Rommeluère, puisque la vente d’électricité n’est pas dans l’objet social des cuma. C’est pourquoi il est recommandé à celles-ci de constituer une société filiale pour mettre en œuvre leur activité photovoltaïque.
Projet photovoltaïque sur un bâtiment en cuma: des données factuelles pour convaincre les adhérents
De leurs côtés, les stagiaires ont pointé, comme principal point de blocage, l’appropriation du projet par les adhérents. Il importe d’aborder ouvertement ce sujet dans la cuma en assemblée générale ou lors de réunions spécifiques.
Et pour convaincre de la pertinence du projet, il sera nécessaire de disposer de données factuelles, de chiffres, conviennent les participants à cette formation. Le but est que les adhérents puissent se rendre compte de la répercussion du coût du bâtiment qui restera à leur charge. La formation s’est prolongée en février par une visite de la cuma de St Paul en Haute-Vienne. Celle-ci a investi récemment dans un hangar photovoltaïque de 100kWc. Les participants ont aussi rencontré un constructeur de bâtiment.
Chaque cuma participante s’est vue confier la mission de solliciter des devis. Ce qui n’est pas une mince tâche dans une période où les entreprises de construction ont un cahier de commande bien rempli. La perspective envisagée étant de négocier ensemble leurs investissements près des fournisseurs, de manière à bénéficier de coûts attractifs.
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