Vers où m’emmène mon projet? Depuis que les quotas ont quitté le paysage de la production laitière, des opportunités de développement se sont ouvertes pour les élevages. Certains les saisissent et la tentation de le faire à coup de grands investissements peut être évidente. Dans l’Ouest, une étude(1) met en garde: «Les résultats économiques peuvent se retrouver durablement dégradés.» D’autant plus que la volatilité économique est un facteur auquel les entreprises du secteur doivent s’habituer.
Garder la maîtrise technique et de l’investissement
L’étude a défini trois schémas-types de développement pour répondre à une forte augmentation du volume produit. Au-delà des alertes, elle décrit aussi les facteurs qui peuvent favoriser la réussite des trajectoires entreprises. Outre le maintien de bons résultats techniques sur l’atelier, la priorité que donne ce bilan est de maîtriser l’investissement afin de circonscrire les annuités à un maximum de 100€/1.000l.
Quelle que soit la voie engagée, l’étude note que l’agrandissement de la structure de production dégage un revenu disponible inférieur à celui permis sur l’exploitation initiale projetée en 2020 (27.300€/UTH exploitant, avec un prix du mètre cube de lait à 340€). Notons entre parenthèses que même avec cette hypothèse prudente, la projection indique une érosion de cet indicateur par rapport à la situation initiale. Avec la volatilité, cette capacité de prélèvement peut même devenir très largement négative selon le scénario. Synthèse à lire dans Entraid de novembre et à retrouver aux liens suivants.
Scénario regroupement de deux exploitations avec une installation
Scénario augmentation de la productivité du travail à main d’œuvre constante
Scénario diminution de la main d’œuvre et robotisation
(1)Étude conduite par les chambres d’agriculture en Bretagne et Pays de la Loire avec l’Institut de l’élevage.