Différentes études le prouve. Le nettoyage des panneaux permet d’augmenter ou plutôt de retrouver une production d’électricité équivalente lors du démarrage de l’installation. La première question est de savoir à quel rythme effectuer un nettoyage. Pour cela, il faut pouvoir suivre la production et avoir les outils pour comparer des journées types d’une années sur l’autre. Sinon la décision se prend un peu à vue de nez. Certains milieux sont aussi plus agressifs que d’autres. Par exemple, les panneaux installés à proximité de silos d’ensilage sont exposés à des poussières collantes. Ces poussières se transforment en moisissure, difficile à supprimer si on intervient pas régulièrement.
Quand nettoyer les panneaux ?
Savoir quand lancer une opération de nettoyage peut se décider par une simple observation visuelle. En général, les salissures se concentrent dans le bas des panneaux. Cela peut obstruer une partie de la première rangée de cellules. Le résultat est le même que de mettre dans un appareil électrique une pile usagée au milieu de piles neuves. La puissance de l’appareil va se caler à peu près sur celle de la pile la plus usagée. P
our une centrale, la perte peut donc être importante. Pour les toitures classiques, les recommandations sont le plus souvent d’un nettoyage tous les deux ans pour les toitures peu exposés aux salissures, et de tous les ans pour les autres. Le panneaux peuvent être nettoyés tout au long de l’année, mais le début du printemps est le meilleur moment. En effet, c’est à cette période que débute les six mois les plus productifs de l’année. Un temps durant lequel les panneaux fourniront environ les deux-tiers de leur production annuelle.
À ne pas faire
La plupart des centrales photovoltaïques en agriculture sont aujourd’hui installées sur le toit d’un bâtiment. Monter sur la toiture avec un balai pour faire le ménage est à proscrire. Premièrement, sans ligne de vie, la chute peut être fatale. Ensuite, marcher sur des panneaux est à exclure. Leur construction fait qu’ils ne casseront pas.
En revanche, il peut y avoir la formation de microfissures et des rayures dans le verre de surface. C’est là que viendront s’accumuler en priorités les impuretés. Le poids d’une personne sur le panneau peut aussi endommager les cellules installées sous le verre de surface. À bannir aussi, le nettoyage avec un nettoyeur haute pression. Le verre ne risque rien, mais la pression peut endommager les joints du panneaux entrainant une perte d’étanchéité. De l’humidité pourra ainsi se déposer sur les parties électriques et entraîner des dysfonctionnements.
Il est possible aussi de passer un coup de jet pour chasser les feuilles ou réaliser un nettoyage rapide de la poussière. Cette technique est à déconseiller dans les régions avec une eau calcaire. Le jet peut laisser des traces sur les panneaux et affecter le rendement. Dans tous les cas, le coup de jet doit être réalisé le matin avant que les panneaux montent en température. Le choc thermique pourrait endommager les panneaux.
Autre ennemi du panneau : la chaleur
En plus des salissures, la chaleur est un ennemi pour les panneaux. Ils sont en effet composés de cellules qui sont des semi-conducteurs. Une de leur propriété est de perdre en efficacité quand ils chauffent. Les semi-conducteurs présents dans les ordinateurs sont ainsi refroidis par des ventilateurs.
Les panneaux sont vendus avec une certification d’une puissance restituée mais calculée à une température de 25°C. Ils perdent 1% d’efficacité tous les 2°C au-dessus de cette référence. Par une belle journée de printemps, la température des panneaux peut facilement atteindre les 65°C, soit une perte de 20% par rapport au potentiel de production, sachant qu’en été, on frôle allègrement les 100°C.
Comment récupérer cette perte ?
En fait, peu de solutions existent. Une entreprise avait mis au point un système de refroidissement des panneaux grâce à l’arrosage de ces derniers avec de l’eau de pluie collectée durant l’année. Un système automatisé qui s’est avéré difficilement rentable. La seule solution est de privilégier une installation des panneaux en surimposition de la toiture. Cela permet à l’air de passer sous les panneaux et de leur faire perdre quelques degrés.
Une activité robot laveur en réflexion
Dans les cuma, les démonstrations de robots laveurs de panneaux photovoltaïques sont de plus en plus fréquentes. Les entreprises pratiquant cette activité ont généralement des tarifs compris entre 0,80 et 1,20 €/m2. En revanche, elles ont parfois des réticences à se déplacer loin de leur base pour le nettoyage de quelques centaines de mètres carrés. Elles préfèrent souvent les contrats avec de grosses installations comme les parking de supermarché ou autres champs photovoltaïques.
Dans différentes régions, des cuma réfléchissent à proposer cette prestation en service complet. Le prix d’un robot laveur travaillant sur une largeur de 1 m oscille entre 35 000 et 40 000 €. À cela, il faut rajouter généralement un petit camion disposant d’une nacelle et d’un système de traitement de l’eau, ainsi que le salaire de l’opérateur.
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