Dans la cuma La Vallée du Thaurion, le phénomène date d’au moins 40 ans, mais le parc a évolué. « Nous avons aujourd’hui deux presses, indique David Boucher, un des administrateurs, deux andaineurs doubles, une faneuse et une conditionneuse, complétées par deux autres faucheuses d’adhérents. »
Les cinq adhérents attachent une grande importance à la production d’herbe et à la fenaison. « Nous cherchons plus la qualité que la quantité, en récoltant assez tôt quitte à faire une coupe de plus dans l’année. » Ils participent d’ailleurs à un GVA et à un GIEE, et ont dans ce cadre participé à des formations et à des essais.
À chacun sa tâche dans les chantiers de fenaison
L’organisation n’est pas très formalisée, elle se fait par téléphone, dès lors qu’une des exploitations considère qu’il lui faut attaquer, l’herbe étant au bon stade. « Avec les années, les habitudes se prennent et chacun sait ce qu’il a à faire. Le plus dur au départ, c’est d’apprendre à connaitre toutes les parcelles des collègues. » Avec quasiment deux chauffeurs potentiels par exploitation, la disponibilité est bonne, et chacun a une tâche dédiée.
« Nous ne fauchons que l’après-midi, pour éliminer la rosée, et pas trop ras, pour accélérer la repousse, et favoriser le séchage. Par contre, nous fanons dès le matin, notamment pour préserver les légumineuses. L’andainage commence en fin de matinée, et le pressage à partir de 13 heures. » Ils peuvent ainsi produire 400 balles dans une après-midi, avec un record à 600.
Mais ce chantier de fenaison ‘commando’ ne s’arrête pas là. « Nous rentrons aussi le foin en équipe. Nous pouvons mobiliser deux tracteurs avec chargeur qui ramassent, quatre plateaux, et deux télescopiques pour empiler. » A ce rythme, il leur est possible de rentrer 1000 balles dans la journée, voir 1200 quand tout est à l’optimum.
La tournée de fenaison entre parcelles bonnes à faucher se décide en fonction des distances, pour limiter les pertes de temps. Mais également de manière à ce que chacun avance dans sa récolte sans attendre que le premier ait tout terminé chez lui.
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Pas de décompte du temps pour les activités de presse
La confiance règne entre les cinq exploitations, et personne ne compte son temps. Ils partent du principe que la répartition est équitable. Simplement, la cuma fournit le carburant des tracteurs, qui sont individuels. En se spécialisant dans la conduite d’un matériel, les membres du groupe évitent les pertes de temps dues aux opérations d’attelage et dételage. Ils connaissent bien leur machine et en suivent mieux l’entretien.
Pas de marque fétiche pour les presses à balle ronde entre John Deere et New Holland
Les deux presses de la cuma viennent d’être renouvelées pour 2020. Ce seront deux machines différentes : une John Deere V461M et une New Holland RB 180. La première est équipée d’un hacheur à 13 couteaux. Cette fonction nouvelle dans la cuma a été demandée par des éleveurs qui incorporent du foin dans leur mélangeuse, ou qui pratiquent l’enrubannage.
Au chapitre des options, citons aussi le choix du boîtier électronique le plus simple, de pneus larges (500) pour préserver le sol des prairies, et du liage filet (gain de temps par rapport à la ficelle). Autre investissement de l’année : une faneuse Kuhn de 12,70 m en remplacement d’une 10 m, pour le débit de chantier.
Quand on saura que les deux andaineurs sont respectivement de marque Krone et Fella, on aura compris avec cette diversité de marques que les responsables de cette cuma cherchent à faire travailler tous les concessionnaires environnants.
Cet article et ces données sont issus d’un travail d’enquête et d’étude économique publié dans l’univers Rayons X. Quatre presses à chambre variable sont passées au scanner économique de la rédaction d’Entraid’.
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