Deux salles, deux ambiances. Il en va pour les semoirs en ligne pour semis direct (SD) comme pour les boîtes de nuit. Le service AgroTech de la fncuma a analysé les prix de revient de 199 semoirs SD. 80 % des outils constituent la catégorie des semoirs SD dont le prix d’achat neuf est supérieur à 30 000 €. Ces semoirs sont surtout utilisés pour implanter des cultures et semer des couverts végétaux sur terrain non travaillé, parfois pour régénérer des prairies.
En grandes cultures, viser un minimum de 200 ha/an
D’une largeur moyenne de 3,6 m, ils peuvent être en châssis fixe (jusqu’à 3,50 m), ou repliable, avoir une à trois trémies et doseurs… Les systèmes de mise en terre sont majoritairement à disques, sinon à dents.
Les 20 % restants de l’échantillon concernent des semoirs SD inférieurs à 30 000 €. D’une largeur moyenne de 3 m, leur activité “prairie” représente parfois une grande part de leur activité, voire la seule. Leur conception est plus simple, leurs équipements moins fournis.
Coût d’entretien et de réparation des semoirs à céréales SD
Les semoirs SD supérieurs à 30 000 € sèment en moyenne 251 ha/an, avec un prix de revient moyen de 38 €/ha. Il est possible d’abaisser ce coût sous les 33 €/ha en dépassant les 200 ha/an. Cette surface est atteignable grâce à la polyvalence de ces machines. Elles peuvent semer une grande variété de cultures, et évoluer non seulement en semis direct, mais aussi sur certaines préparations de sol.
Tout comme leurs « grands frères », les semoirs SD inférieurs à 30 000 € n’ont pas un prix de revient plus compétitif que ceux des semoirs plus conventionnels. Le but premier des acheteurs réside dans des considérations agronomiques et dans la baisse des charges globales de mécanisation.
Répartition des charges des semoirs à céréales
Petits semoirs moins chers à l’achat, plus chers à l’usage
Le prix de revient des semoirs SD inférieurs à 30 000 € est de 44 €/ha en moyenne. L’utilisation moyenne est de 113 ha/an. À partir de 150 ha/an, ce coût descend à 25 €/ha. Ici encore, la polyvalence est l’un des points clés.
Un semoir capable de semer des céréales, ainsi que de semer et régénérer des prairies augmentera les possibilités d’utilisation. Cela sera moins facile si le besoin se résume à l’entretien des prairies, opération pluriannuelle. De ce fait, la plupart des cuma facturent leur utilisation avec une part aux hectares engagés. L’intercuma est un autre levier pour rentabiliser ces semoirs.
Prix de revient des semoirs à céréales SD
Prix de revient des semoirs SD : l’amortissement représente 75 % des frais
Les deux catégories de semoirs SD en ligne génèrent surtout des frais d’amortissement, bien qu’ils soient répartis sur plus de neuf ans. Ces machines sont parfois chères, surtout dans la catégorie “supérieure à 30 000 €”.
Pour les semoirs SD à disques, compter environ 15 000 €/m pour les semoirs de 3 m, jusqu’à 20 000 €/m à partir de 4 m de large. Peu de frais d’entretien à signaler (13 % des charges). À certains moments, la série de pièces d’usure (des dizaines de dents ou de disques et composants associés) devra être remplacée.
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