Que penser du prix d’un andaineur à tapis? Dans les campagnes, les andaineurs à tapis ne sont pas légion. Mis à part dans les coopératives de déshydratation qui utilisent cet appareil pour andainer la luzerne. Toutefois, les éleveurs sont de plus attentifs aux avantages que procure cet appareil.
Tout d’abord, la diminution des pertes de feuilles des légumineuses en comparaison d’un andaineur standard. Par ce biais, on peut espérer augmenter la valeur nutritionnelle (UF, PDI) de la ration de base. Cet argument est particulièrement sensible pour les récoltes de foin ou d’enrubannage effectuées à un stade MS élevé.
Ensuite, un andaineur à tapis permet d’atténuer, lors des chantiers d’ensilage, les risques de présence de pierres et de corps étrangers susceptibles de pénétrer dans l’ensileuse. Une caractéristique intéressante pour optimiser la récolte de l’herbe. L’utilisateur verra également augmenter les débits de chantiers puisque la vitesse avec un andaineur à tapis est supérieure à celle d’un andaineur classique.
Toutefois, on dispose encore de peu de recul pour évaluer le vieillissement de ce matériel. Et donc ses frais d’entretien par rapport aux andaineurs à rotor ou à soleil.
Moindre coût avec subvention et augmentation de surface
Les réflexions sur le passage à l’andaineur à tapis intéressent surtout les exploitants désireux de faire évoluer leur système fourrager en intégrant des légumineuses ou des méteils dans l’espoir de gagner en valeur protéique. Un sujet d’actualité qui a été pris en compte dans le plan de relance 2021. Avec à la clé, des niveaux de subvention de 40% majorés à 50% pour les nouveaux installés et ou les jeunes agriculteurs et les cuma.
Ces appareils sont généralement éligibles aussi aux Plans de compétitivité et d’adaptation des exploitations (PCAE). Difficile toutefois, même en cuma, d’accéder à ce matériel, sans surcoût direct. Cependant, l’attribution d’une subvention, conjuguée à une augmentation des surfaces, peut modérer sérieusement les hausses de tarifs (voir exemple 1).
Ajoutons, que certains éleveurs qui pratiquent l’ensilage tireront bénéfice du regroupement des andains en amont du chantier avec l’andaineur à tapis, qui permettra d’augmenter le débit de l’ensileuse. Et donc de diminuer le coût de l’ensilage (voir exemple 2).
Exemple 1: comparaison de prix de revient andaineur double rotor – andaineur à tapis
Une cuma réfléchit à l’acquisition d’un andaineur conventionnel à double rotor de 20.000€ pour une utilisation prévisionnelle de 400 ha ou d’un andaineur à tapis à 90.000€ subventionné à 50% (1) sur 600ha, ou 800ha. Éléments de comparaison.
1 – Le conseil d’administration décide d’affecter au compte de résultat 50% des subventions publiques d’investissement reçues.
2 – On dispose d’assez peu de références économiques disponibles.
Exemple 2: comparaison de prix de revient andaineur: ensilage sans et avec andainage
Un éleveur envisage préalablement au passage de l’ensileuse de rapprocher les andains avec l’andaineur à tapis de la cuma, sous forme de prestation complète. Ce passage générera un coût très faible, voire des économies sur le coût du chantier total en raison du débit amélioré de l’ensileuse.
Autres éléments à prendre en compte :
- Pour la cuma: impact de la présence de ce type d’andaineur sur l’activité ensilage en nombre d’heures, ainsi que sur les matériels de pressage.
- Pour l’éleveur: les gains économiques consécutifs à l’amélioration de la qualité nutritionnelle du fourrage
Rayons X
Cet article et ses données sont issus d’un travail d’enquête et d’étude économique publié dans l’univers Rayons X. Six andaineurs sont passés au scanner économique de la rédaction d’Entraid. Les voici :
Fellas Juras 801: prix d’achat et coût de détention
Krone Swadro TC 760: prix d’achat et coût de détention
Claas Liner 2700: prix d’achat et coût de détention
Kuhn GA 7501+: prix d’achat et coût de détention
Pöttinger TOP 762 C: prix d’achat et coût de détention
Vicon Andex 764: prix d’achat et coût de détention