Dans le Grand Est, 230 cuma cotisantes possèdent un déchaumeur. Soit environ 55% des groupes. De plus, avec en moyenne deux outils par cuma, l’offre tend à s’élargir pour proposer aux adhérents «plusieurs solutions à plusieurs», basée sur « outil à dents + outil à disques ». En outre, la tendance d’achat d’un déchaumeur en cuma tend vers des modèles plus équipés, mais aussi plus larges.
[#MACHINISME] Quels types de déchaumeurs les cuma achètent-elles et à quel prix? 🤔💰🚜 Plus d’infos: https://t.co/OJDlHunYyX pic.twitter.com/7Ioi6jpzBb
— Entraid’ (@Journal_Entraid) November 10, 2020
Achat d’un déchaumeur: équilibre entre dents et disques
Par ailleurs, la répartition entre les outils à disques et les outils à dents est équilibrée. En effet, l’analyse géographique montre un équilibre proche du 50/50 sur tous les départements. Exceptions faites de la Marne et l’Aube, où les outils à disques indépendants représentent les deux tiers du parc.
Sur les plateaux argilo-calcaires, la recette est plutôt un passage de dents assez profond pour structurer, puis un passage de disques pour affiner et enfin un passage de dents sarcleuses pour gérer des repousses en surface. Pour y arriver, il faut avoir trois types de machines capables de faire chacune un passage efficace. La taille des fermes, le parcellaire, les puissances et l’organisation de la traction induisent aussi des compromis pour une utilisation collective.
Partant de l’outil porté en 3m ou 3,50m rencontré majoritairement en Alsace, on passe à l’ouest du Grand Est sur des appareils souvent en version semi-portée, où la largeur moyenne s’établit à plus de 4,50m. Les catégories 5 à 6m semi-portés sont en augmentation dans les achats récents avec 41% du parc d’outils à disques.
Le déchaumeur de référence se compose de trois rangées de dents, de disques niveleurs et d’un rouleau de rappui.
90% des outils achetés en neuf
Ensuite, les achats de déchaumeurs sont réguliers, à plus de 90% en neuf. De plus, on peut constater un âge moyen plus faible sur les appareils à disques que sur les appareils à dents (4ans pour les disques et 7ans pour les dents). Généralement, on retrouve d’anciens déchaumeurs portés à dents qui sont conservés. En effet, le maintien en état est assez simple et leur valeur de revente est modique.
Tous types confondus, le marché est dominé par la marque Horsch qui représente entre 25 et 30% des achats neufs.
Derrière, les parts sont assez homogènes entre Amazone, Lemken, et Pöttinger qui représentent environ 15% chacune.
Dans les départements où ce genre de matériel est très présent, 40% des machines ont moins de trois ans.
Achat d’un déchaumeur : les prix d’achat en augmentation
Enfin, les prix d’achats moyens sont en augmentation ces dernières années d’environ 3% par an. Avec des outils à disques qui dépassent aujourd’hui les 6300€ du mètre. En revanche, les outils à dents sont en moyenne à 5300€ du mètre.
Cela cache des disparités entre dents légères ou lourdes, allant de 4.000€/m pour des outils simples portés à près de 10.000€/m pour des châssis longs en semi-porté et option double rouleau.
Au final, les outils de plus de 6m se comptent sur les doigts de la main. Mais certains groupes vont probablement se poser la question de la valorisation de gros tracteurs. Et chercher des largeurs supérieures, quand le parcellaire le permet. Il faudra alors retenir le chiffre de 100 à 120ha/m de travail pour rester dans des tarifs de moins de 10€/ha pour l’outil seul.
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