Comme dans d’autres régions, les investissements en matériels agricoles en Indre-et-Loire ont sensiblement marqué le pas en 2016. Le représentant du Crédit Agricole qui finance une majorité des matériels en cuma le relève: «En 2015, nous avons été sollicités pour 110 dossiers d’investissement contre 56 en 2016». Dans la salle, les responsables présents témoignent de la prudence des adhérents dont certains hésitent désormais à signer des bulletins d’engagement dans de nouveaux matériels. En cause: l’absence de lisibilité sur leur exploitation.
Comment rendre les cuma attractives ?
L’avènement du DiNA (Dispositif National d’Accompagnement des cuma) est justement une occasion dans chaque groupe de réfléchir à son avenir, faire le point sur ses atouts et ses fragilités, et tracer des projets d’amélioration. Une présentation détaillée des 14 cuma qui ont signé en 2016 un DiNA a eu lieu lors de l’assemblée générale à Tours le 2 mars.
Au-delà des outils de bonne gestion économique et organisationnelle, Franck Mallet, le président de la section, a insisté sur la dimension humaine fondatrice de tout projet coopératif. «Pour moi, ce qu’il faut regarder en premier dans une cuma, ce n’est pas son gros parc matériel ou son matelas financier, signe de bonne gestion, mais les individus qui la composent. La priorité, c’est une bonne ambiance, l’envie de travailler ensemble, de se parler de nos projets et de les construire ensemble. Si cela ne fonctionne pas, ce sera compliqué d’avoir un groupe dynamique et performant».