[Mise à jour du 2 août] Arvalis – Institut du Végétal avance encore de quelques jours la date de début des ensilages de maïs 2022. En outre les premières récoltes devraient débuter selon les experts avant le 10 août en région Rhône-Alpes, Franche-Comté et Poitou. Mais les régions Pays de la Loire, Nord Aquitaine, Centre, Lorraine et Champagne devraient suivre rapidement.
Ensilages de maïs 2022: les chantiers ont déjà commencé!
D’ailleurs, Arvalis observe, « après un mois de juillet historiquement sec et chaud, les premiers chantiers d’ensilage ont déjà démarré en terres superficielles, dans les maïs les plus desséchés. » Selon l’institut la tendance ne devrait malheureusement pas s’améliorer. En effet, la météo ne prévoit aucune pluie significative dans les prochains jours. De plus, les températures devraient rester au-dessus des normales. « L’évolution rapide des maïs va donc se poursuivre, notamment dans les terres les moins profondes. »
Par ailleurs, Arvalis rappelle « qu’il revient à chaque éleveur de vérifier l’état de ses maïs en observant en cœur de parcelle le gabarit des plantes, l’état du feuillage, la fertilité des épis et le remplissage des grains. […] Pour les situations les plus critiques, le nombre de feuilles vertes, le nombre de grains en place, la proportion des surfaces desséchées dans les parcelles sont des critères à prendre en compte pour décider d’ensiler ou d’attendre. »
Carte des dates de début des ensilages de maïs (éditée le 1er août)
[Article publié le 20 juillet] Arvalis – Institut du Végétal dévoile une nouvelle carte avec ses prévisions de la date de début des ensilages de maïs 2022. Après celle publiée en début de mois, cette nouvelle carte ajuste par région la période possible de début des chantiers. Premier constat, la canicule et la sécheresse renforcent la précocité de l’année 2022.
Un début des ensilages de maïs 2022 avant le 10 août?
En outre, Arvalis observe une accentuation de l’avance des maïs. De ce fait, les ensileuses pourraient bien attaquer entre le 10 et le 15 août au Sud de la Loire. « Voire même avant dans les secteurs ayant connu un déficit hydrique plus intense. »
Par ailleurs, concernant la méthodologie de construction de la carte, les experts d’Arvalis ont défini pour chaque région le groupe de précocité dominant et la date médiane des semis 2022. Ainsi, en s’appuyant sur les données météo de l’année et les données statistiques des semaines à venir, ils peuvent prévoir une période à laquelle le stade optimal de récolte (32 à 33% de MS) sera atteint.
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Des conditions climatiques très difficiles pour la floraison du maïs
Ensuite, Arvalis insiste sur les conditions climatiques difficiles de l’année. « Depuis les semis, les températures ont été constamment supérieures aux normales. » Conséquence directe: une floraison des maïs exceptionnellement précoce. « Une dizaine de jour d’avance en moyenne. Cette phase cruciale pour la production de grains se déroule malheureusement dans des conditions difficiles, marquées par plus de 10 jours de canicule et une absence de pluie significative depuis début juillet sur une grande partie du pays. »
Ensuite, Arvalis rappelle que « en situation de stress hydrique marqué, le taux de matière sèche du maïs peut évoluer très rapidement. Or, cette évolution est mal prise en compte par les modèles de prévision. » L’institut invite donc les éleveurs à vérifier l’évolution de leurs maïs. Pour cela il faut aller observer en cœur de parcelle le gabarit des plantes, l’état du feuillage, la présence d’épis plus ou moins fécondés. « A noter, « un diagnostic fiable ne peut se réaliser qu’à partir de 3 semaines après la floraison. »
[Article publié le 8 juillet] La première prévision par Arvalis des dates de récolte du maïs fourrager confirme la tendance. 2022 se profile comme une année extrêmement précoce. L’institut technique référent sur la culture publie le 7 juillet une première estimation de la date de début des ensilages de maïs par région. Celle-ci prédit que ce sera avant le 15 août le long de la Saône et du Rhône, ou certains bassins du sud Poitou ou du Massif central. Seules des régions de la Bretagne au Nord, ainsi que dans le Pays basque ou l’extrême sud de l’Alsace devraient attendre septembre pour ensiler.
La floraison du maïs a dix jours d’avance
«En mai et juin, les températures sont restées constamment au-dessus des valeurs normales.» Michel Moquet est ingénieur référent de l’institut pour la culture fourragère. Il constate ainsi que depuis les semis, les maïs sont exposés à un excédent de température cumulé. En base 6, cet excédent est de l’ordre de 100° en moyenne. En résumé: «Les maïs sont très en avance.» Au niveau de la date de floraison, l’expert situe l’avance à «une dizaine de jours par rapport à la normale.» Et par rapport à 2021, la floraison sera même deux à trois semaines plus précoce.
Avance générale de la date de début des ensilages de maïs
Arvalis profite de sa communication pour alerter à propos des réserves hydriques. «Les pluies d’orages du mois de juin ont, en partie, comblé le déficit observé en mai.» Cependant, les territoires ont reçu des quantités très inégales. Les cumuls très variables vont «de plus de 150mm en régions Centre et Centre Est, à moins de 50mm en Pays de la Loire et bordure maritime Manche.»
Le risque d’embouteillage sur l’ensileuse s’accroît les années précoces
Le but de la prévision est de sensibiliser les acteurs de l’ensilage à l’avancement de la maturité des maïs et d’éviter que les ensileuses soient en retard sur la maturité dès leurs premiers chantiers.
D’une part, la récolte à un taux de matière sèche trop élevé altère la qualité des ensilages et leur conservation. Arvalis préconise d’intervenir à cette fin avant que le taux de matière sèche de la plante entière dépasse 35%.
D’autre part, le retard pris au démarrage ne se rattrapera pas. Les derniers chantiers risquent d’être récolté à un niveau de maturité bien loin de l’optimum. La vigilance est particulièrement de rigueur cette année. Car «ce sont surtout les années où les récoltes sont précoces qui posent problème», constate Michel Moquet.
La carte que ses services calculent présente la période de début de récolte idéale. Elle se base donc sur les maïs les plus avancés de chaque zone. «À chaque éleveur de vérifier la maturité de ses maïs par les méthodes d’observation habituelles.» Le communiqué rappelle ainsi que chaque chef d’exploitation doit rester décisionnaire.
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