Les autres candidats « ne proposent pas ce que je propose moi, de sortir de l’UE par la mise en oeuvre de l’article 50 et de l’Otan par l’article 13 dès mon installation à l’Elysée », a souligné François Asselineau. « Je suis le candidat du Frexit », a-t-il clamé, récoltant une longue acclamation du public du Grand Palais de Lille, après avoir critiqué la méthode « extrêmement floue » de Marine Le Pen et la « désobéissance aux traités » en cas d’échec des renégociations de Jean-Luc Mélenchon.
S’amusant d’être parfois crédité par les sondages de « 0,0% des voix », le candidat de l’UPR a livré un discours à tonalité didactique sur les avantages de sortir de l’UE et la méthode pour y parvenir. « Avec le Frexit, nous allons faire des économies considérables », a jugé François Asselineau, les chiffrant à « 34 milliards d’euros d’économie par an »: 20 milliards récupérés sur l’évasion fiscale en rétablissant le contrôle des mouvements de capitaux interdits par les traités de l’UE, cinq milliards « liés aux cofinancements européens et condamnations pécuniaires », et neuf milliards sur l’agriculture.
François Asselineau a déploré notamment que « la France verse chaque année 23 milliards d’euros à l’UE, qui ne lui en restitue que 14, dont les subventions de la Politique agricole commune (PAC) ». « On pourra augmenter les subventions à l’agriculture, car nous disposerons de neuf milliards d’euros supplémentaires par an », a-t-il affirmé.
Selon M. Asselineau, « le Frexit permettra de mettre un terme à la privatisation rampante de nos services publics, et d’en renationaliser certains ». La dépréciation de la monnaie via le retour au franc, qui n’excèderait pas selon lui 10% après une période d’ajustements, « permettra de relancer l’économie française et de baisser d’un à deux millions le nombre de chômeurs de catégorie A en deux ans ».
Pour le candidat UPR, mouvement de « reconquête nationale » se réclamant ni de gauche, ni de droite, sortir de l’UE, est aussi « agir pour la paix », car « les contraintes de l’euro exacerbent constamment les tensions entre pays européens ». « S’il n’y a pas de guerre en Europe, ce n’est pas grâce aux directives sur le beurre de cacahuète ou la taille des sièges de tracteur », a-t-il ironisé.
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