Le but du controlled traffic farming est de préserver le sol du tassement. On sacrifie les quelques «rail » permanents, mais on ne roule jamais sur le reste. En passant ainsi sur un sol ferme, on réduit également la consommation de carburant.
Voie de 3 m
Il faut pour cela que tous les véhicules aient la même voie, souvent 3 m dans la pratique. Et que leur largeur soit identique, ou un multiple de la plus petite. Développé en Australie, le CTF est testé en République Tchèque par la société Horsch, dans une ferme expérimentale (Agrovation). Le constructeur a pour cela modifié des matériels, en donnant la priorité aux chenilles. Pour les largeurs de travail, il est parti sur une base de 12 m : travail du sol, semis, moisson, enfouissement du lisier. Une rallonge de vis de vidange permet à la moiss’-batt’ de vidanger dans un transbordeur qui circule à 12 m de distance. Le pulvérisateur et l’épandeur d’engrais travaillent eux en 36 m.
Plus de questions que de réponses
L’objectif est de ne toucher que 19% de la surface du sol, alors que des mesures ont montré qu’on roule au moins une fois sur 70 à 80% d’une parcelle. Pour le transport des récoltes, Horsch a développé avec Fliegl un prototype particulier. Il s’agit d’une remorque routière qui circulera dans les champs sur un châssis chenillé. Mais l’étude ne fait que commencer. Michael Horsch, dirigeant de l’entreprise, considère qu’il a pour l’instant « plus de questions que de réponses ».
Plus d’infos sur le CTF (site en anglais).
Le principe du « controlled traffic farming » (source CTF Europe)