Sous réserve d’être prêt à remettre en cause ses certitudes, et de dialoguer avec son troupeau, «il y a parfois 1.500 à 2.000€/mois à gagner» en améliorant le système alimentaire de son élevage. Ce constat est dressé par Marine Lemasson, qui assure des formations à la méthode Obsalim® avec des groupes d’éleveurs. Exemple en Bretagne, où sur un élevage de plus de 150 laitières, elle constate «le niveau d’ingestion est trop important.» Avec moins de maïs consommé, le cheptel pourrait faire plus de lait. Exemple de signe évident : «Si les vaches bousent quand elles sont couchées, c’est un symptôme.» Elles mangent probablement trop.
Ce qui est mangé peut être gaspillé
D’une manière générale, la formatrice observe dans les élevages que le plus souvent, «les rations sont valorisées à 70%.» Il reste donc 30% de l’aliment distribué dans les élevages qui servirait à faire plus de fumier, de lisier, de boiteries ou de mammites. Dans certains cas, les plus marquants, la production réalisée n’équivaut qu’à 40% de la production théorique calculée à partir de l’énergie réellement distribué au troupeau. En donnant moins ou différemment, «on peut espérer atteindre 95% de valorisation.»
Des exemples de sujets sur lesquels les éleveurs ont souvent à améliorer leurs pratiques :
Des exemples de sujets sur lesquels les éleveurs ont souvent à améliorer leurs pratiques : • Des vaches trop nourries: la quantité d’aliments distribuée est trop importante. • Conduite homogène du lot: quand le nombre de places au cornadis n’est pas équivalent à 110% du nombre de têtes, les dominées, primipares en premier, risquent d’être moins bien servies. • L’alternance de repas différents (maïs uniquement le matin par exemple) peut être à l’origine de déséquilibres. |