Premiers blocages des agriculteurs qui veulent faire entendre leur détresse

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Premiers blocages des agriculteurs qui veulent faire entendre leur détresse

La mobilisation a commencé mardi matin tôt et devait atteindre son point fort en début d’après-midi avec le blocage prévu d’axes routiers majeurs, dont de nombreuses autoroutes.

Sentiment de rejet, opposition aux zones de non-traitement aux pesticides ou aux accords commerciaux: des agriculteurs ont commencé à manifester mardi matin dans l'Aisne et la Drôme, au début d'une journée prévue de blocages d'axes routiers majeurs.

La FNSEA (syndicat majoritaire) et les Jeunes agriculteurs, initiateurs du mouvement, ont prévu les « blocages des axes routiers majeurs dans les territoires entre 11H00 et 14H00 ».

Mais à Soissons dans l’Aisne, la mobilisation a commencé dès 6H00, avec une vingtaine de tracteurs sur un rond-point à l’entrée de la ville et une soixantaine d’autres sur la nationale 2.

« On a libéré le rond-point à 9H00. Je ne voulais pas de Soissons ville morte, la ville n’a pas besoin de ça », a déclaré à l’AFP Benoit Davin, référent FDSEA pour l’arrondissement de Soissons.

Mais « on voulait montrer aux gens ce que, nous, on vit avec les normes franco-françaises qui sortent, on peut bosser mais on nous met des contraintes tout le temps. Les gens ont mis 10 minutes de plus pour aller au boulot, nous c’est ça tous les jours », a-t-il expliqué.

Autre sujet d’inquiétude: les zones de non-traitement aux pesticides. « L’interdiction à 10 mètres des maisons, ça représente dans l’Aisne 10.000 hectares non cultivés, ça veut dire l’équivalent de 80.000 tonnes de blés non produites, soit 1,5 million d’euros de manque pour les agriculteurs », selon M. Davin.

A Valence, des dizaines d’agriculteurs se sont mobilisés tôt mardi matin devant la préfecture pour « réveiller le préfet ».

Celui-ci est venu prendre le petit déjeuner avec les Jeunes Agriculteurs et a discuté avec eux, a précisé la préfecture de la Drôme à l’AFP.

Dans la matinée, d’autres actions étaient attendues, notamment des barrages filtrants au niveau des accès autoroutiers comme aux abords de l’A75 près de Brioude en Haute-Loire.

« Aujourd’hui, ce sont essentiellement des actions symboliques, car c’est un premier avertissement au gouvernement. Nous avons des revendications claires sur les revenus, sur « l’agribashing », a indiqué à l’AFP Michel Joux, président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes qui a exhorté la semaine dernière au Salon de l’élevage Emmanuel Macron à tenir un discours plus positif sur l’agriculture française.

Selon lui, une prochaine journée de mobilisation a été fixée au 22 octobre, si aucune annonce n’a lieu d’ici là.

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