Une délégation de la Fncuma a été reçue par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, le 6 septembre après-midi. «Une bonne rencontre, estime Luc Vermeulen, son président, avec un interlocuteur très à l’écoute.» Quelques jours avant, le Ministre avait passé une matinée au Salon aux Champs, où il avait déjà touché du doigt le poids du réseau cuma et sa diversité. Là, il s’agissait d’aborder des sujets précis: les activités des groupes (objet, statut, coopération agricole de production), la gestion des cuma (simplifier et optimiser), l’enveloppe DiNA Cuma, l’emploi et la priorité à donner à l’investissement collectif.
Avantage au collectif
«Dans l’histoire, nous n’avons pas toujours eu de contacts de ce niveau avec le ministre en place.» Avec Stéphane Le Foll, le courant passait bien et il ne semble pas y avoir de rupture. «Stéphane Travert a lui aussi compris que le collectif a du bon pour augmenter la compétitivité de l’agriculture et ramener de la valeur dans les exploitations.» La Fncuma a bien noté que le président Macron a annoncé un grand plan d’investissement durant sa campagne, avec notamment 5 milliards pour la transformation de l’agriculture. Les cuma y ont potentiellement une place: «Nous ferons des propositions dans ce sens.»
Enveloppe DiNA
«Nous avons également évoqué le problème des cuma ayant des adhérents non agriculteurs, que le Feader refuse de reconnaître, poursuit Luc Vermeulen. Concernant le DiNA Cuma, le ministre nous a assurés que l’enveloppe sera reconduite.» L’emploi, qui était au cœur de la dernière AG, fait l’objet d’une revendication, l’accès au CICE: «Nous avons rappelé le contexte: des exploitations qui délèguent de plus en plus, et la demande faite aux cuma de réaliser des prestations. Nous affichons une grande ambition en matière d’emploi, mais il faut pour cela lever des freins.» Bonne nouvelle: le CICE devrait être remplacé par des allègements de charges, auxquels les cuma auront accès.
La suite
Plusieurs groupes de travail sont déjà ou vont prochainement être constitués. «Nous travaillons en mode co-construction, souligne Luc Vermeulen, Stéphane Travert attend de nous des propositions. Le début est positif mais nous resterons vigilants.» La délégation comprenait aussi Christophe Perraud, secrétaire général, Denis Géhant, secrétaire général adjoint et Pierre-François Vaquié, délégué général.