Adrien Delmond, éleveur
(Gaec Delmond – Alassac en Corrèze, exploitation de bovins viande, veaux sous la mère et cultures de ventes)
« Dans notre démarche de pâturage dynamique, nous avons configuré la surface des paddocks, en tenant compte du type d’herbe. On a séparé les parcelles avec des clôtures électriques, en aménageant des points d’abreuvement qui nous évitent d’atteler la tonne à eau tous les jours… Grâce à l’implantation de légumineuses, nous sommes parvenus à réduire la consommation d’aliments grâce à des fourrages plus riches et en conséquence améliorer l’EBE . »
Stéphane Martignac , conseiller fourrage
(Chambre d’agriculture de Corrèze)
« Avant de refaire du rechargement de prairies, l’enjeu est de comprendre pourquoi on est obligé de recharger. Cela oblige à regarder l’aspect agronomique. Dans notre grande région, on a souvent besoin de calcium et ensuite, de potasse et magnésium. C’est important de regarder aussi le mode d’utilisation de mes parcelles. En 2016, où il y eu une période de canicule, certains ont eu tendance à surexploiter les prairies. Ce qui a dégradé le couvert. La question à se poser est: comment ai-je utilisé ma prairie? Une fois que l’on a réglé ces deux préalables, on va choisir des espèces plutôt agressives, type ray-grass ou trèfles, pour pouvoir concurrencer le couvert en place. »
Sylvain Amathieu, éleveur
(Gaec Maisonneuve – Naves, exploitation de bovins viande, veaux sous la mère, cultures de vente, maraîchage, vente directe)
« Nous avons mis en place du pâturage tournant dynamique. Les vaches sont des animaux routiniers et quand on arrive, elle savent qu’elles vont changer de pré. Déplacer les animaux de paddock en paddock est alors très facile. Quand elles vous voient débarquer, elle sont super-contentes (…) On a implanté en parallèle une prairie comprenant un mélange de chicorée, plantain, trèfle blanc et trèfle violet sur 2 ha (12paddocks). On change tous les 2 jours. Avant, notre petit troupeau de vaches laitières était en zéro pâturage et cela coûtait cher à produire. Maintenant, on a des vaches qui produisent autant de lait au pâturage, avec des valeurs très correctes, sans besoin de récolter du fourrage. On a gagné en coût de production car la récolte la moins chère, c’est la pâture. A l’avenir, on envisage d’implanter 4ha avec les mêmes mélanges… »
Pierre Lépée, conseiller en machinisme
(Chambre d’agriculture de Creuse)
« En 2015, on a fait des essais de récolte d’herbe avec différentes modalités de vitesse de fauche, avec andains serrés ou éparpillés, changement du nombre de fanages…, il en est ressorti qu’on pouvait perdre suivant les modalités, de 600 jusqu’à 1.000kg de matière sèche par ha, sur des rendements de 5,6t sur pied! L’attention doit se porter sur la valeur fourragère mais aussi sur la quantité perdue. »
Anthony Uijttewaal, ingénieur agronomie et récolte des fourrages
(Arvalis Intitut du Végétal)
« Il faut respecter les exigences des légumineuses, et prendre en compte le type de sol dans le choix des espèces, connaître le statut chimique du sol pour anticiper leur implantation: un pH supérieur à 6,5, des exigences moyennes à élevées en P2O5 et des exportations élevées en K2O face auxquelles on doit assurer un apport régulier. »
Pour en savoir plus sur le sujet, prenez connaissance du compte-rendu de la journée MécaFourrages et des exposés ci-dessous présentés lors du forum:
•Les exigences des légumineuses – Anthony Uijttewall, Arvalis Institut du Végétal
exigences-legumineuses-anthony-uijttewall
•Les valeurs des prairies – Stéphane Martignac, chambre d’agriculture de la Corrèze
valeurs-des-prairies-stéphane-martignac
•Les conclusions des essais de récolte de foin – Pierre Lépée, chambre d’agriculture de la Creuse
conclusions-essais-recolte-foin-pierre-lepee
•Mélanges de semences pour prairies de longue durée – AFPF
melanges-prairies-longue-duree
•Mélanges de semences pour prairies de courte et moyenne durée – AFPF
melanges-prairies-courte-moyenne-duree