La machine donne la drôle d’impression que son bec de récolte n’est qu’à moitié fini. Il ne s’agît que d’une impression. En Suisse, certains éleveurs, principalement des engraisseurs de bovins, constituent leurs stocks de fourrages avec du powermaïs. «Cette technique est utilisée car les agriculteurs obtiennent de bons résultats techniques», analyse Yves Arrigo, collaborateur scientifique d’Agroscope, l’institut des sciences en production animale en Suisse.
Le powermaïs est un ensilage de maïs, concentré en énergie, puisqu’avec une moitié du bec, la plante entière est récoltée et sur l’autre moitié, seul l’épi est acheminé dans les entrailles de l’ensileuse. Agroscope se penche également sur la technique et pose des chiffres par exemple sur les meilleures valeurs nutritives énergétiques du powermaïs. Elles peuvent être jusqu’à 20% supérieures à celles du maïs plante entière, selon la part de foin dans la ration, ou même de 13% si le powermaïs est utilisé en fourrage unique. Mais face à cela, reste au sol une matière organique encore digestible, et les rations d’engraissement doivent intégrer une complémentation azotée adaptée supplémentaire, ce qui dans un cas général, pénalise économiquement cette solution. Celle-ci nécessite toutefois des silos plus petits (donc moins coûteux) et également moins de transport.
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