Les volailles de chair élevées en France sont plus nombreuses en 2015 qu’en 2014, en particulier les poulets de chair, qui ont progressé de 4% (778millions de têtes). Mais cela n’a pas entraîné pour autant une baisse des importations. Au contraire, les importations de viande et préparation de poulets ont grimpé de 5,9% l’année passée et même de 7, 4% pour les importations en provenance de l’Union à 28, selon France AgriMer. De nouveaux pays exportateurs apparaissent tels que la Pologne et l’Ukraine qui nous expédié essentiellement de la viande de poulets standard, destinée à la restauration hors domicile et à l’industrie de transformation.
Pourtant, si les consommateurs français ont tendance à réduire la part de viande dans les repas, cela n’est pas le cas du poulet dont la consommation croît de 4% en 2015.On estime qu’il aurait fallu 200.000m2 de poulaillers pour répondre à cette demande supplémentaire. Hélas, sur les quinze dernières années, la production française n’a cessé de décliner. Rien n’est perdu pour autant selon l’Institut Technique de l’Aviculture (ITAVI). Les écarts de coûts de production avec nos pays concurrents pourraient être comblés moyennant une stratégie collective. En premier lieu, la rénovation des bâtiments et des abattoirs selon l’ITAVI. Dans le contexte actuel où pour le moment les autres filières d’élevage battent un peu de l’aile, le créneau de la volaille de chair pourrait donc constituer une alternative.
Un faible pour les poulets fermiers
C’est vrai aussi pour les volailles fermières sous «Label Rouge» qui éveillent l’appétit croissant des ménages français : 61% des poulets PAC achetés en France sont des poulets «Label». La construction de poulaillers pour volailles fermières, plus réduits en surface que les bâtiments industriels (400 m2 contre plus de 1.000 m2 généralement), pourrait représenter une autre voie susceptible de conforter les installations en élevage ou la diversification des exploitations déjà en place.