«Sans cuma, notre installation aurait été plus difficile.» L’installation, ce n’est pas qu’une histoire récente pour le gaec familial de Julie Resneau. Elle-même y est agricultrice avec son mari depuis 2006. Son frère les a rejoints en 2017. Dans le prolongement de son entreprise, elle était déjà engagée dans une association de race ovine. Elle est par contre plus fraîchement élue à la fédération départementale des cuma de l’Aude. Elle s’intéresse notamment au projet d’acquisition d’échographes en cuma.
Le troupeau du gaec, 600 brebis élevées pour leur viande, pâture sur 230ha de prairies, de landes et de bois en côteaux. «Elles ne passent quasiment jamais dans les bâtiments. Nous misons tout sur la pousse de l’herbe, avec un système de pâturage tournant», explique l’éleveuse.»
Pour Julie Resneau, les cuma sont créatrices de dynamiques
Lors du passage de génération, le couple reprend les parts de la cuma des Moutonniers du Kercorb. «C’est une cuma d’éleveurs. Les matériels sont spécifiques à l’activité. Nous avons aussi eu aussi l’opportunité d’adhérer à la cuma de Brenac.» Celle-ci investit dans des matériels plus lourds, pelle, broyeur automoteur, combiné de semis…
Dans tous les cas, «nous accédons à des matériels spécifiques. Nous en avons besoin sur des durées courtes.» L’agricultrice salue en même temps leur efficacité. En contrepartie, «ça demande de la rigueur sur l’entretien. Mais quand tout le monde joue le jeu, c’est super intéressant. Et puis, à la cuma nous nous retrouvons entre éleveurs. Nous partageons. Quand on va récupérer le semoir, forcément on discute, on veut savoir ce que le précédent a semé, comment il a fait, quelle quantité… on voit d’autres exploitations, ça fait une dynamique.»
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